Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 23:11

 

Ça y est j'ai passé ma 1ère semaine de travail...

 

Ah, vous ne saviez pas que j'avais trouvé un nouveau job ?

Oups ! Tout s'est passé si vite que je n'ai même pas eu le temps de vous en parler.

 

Ok, je fais un « review » et on reprend.

 

Mi-août, l'Homme, mon conseiller Pôle Emploi perso, me trouve une offre alléchante : un poste d'assistante commerciale à 35h par semaine, dans une petite PME qui fabrique et distribue des produits BIO, à 10mn de mon patelin. Sans grande conviction, j'envoie mon CV et passe à autre chose.

2 jours plus tard, je reçois le coup de fil du Directeur qui me propose un rendez-vous afin de tester ma motivation. Ok !

 

 

Jeudi 18 août 2011

 

Je ressors mon pantalon à pinces et ma chemisette à col pour l'occasion.

Toujours de bon conseil, l'Homme me conseille de mettre autre chose, une fringue dans laquelle je me sente bien, à l'aise, une fringue plus adaptée à ma personnalité : une robe longue, genre babacool chic. Banco !

C'est vrai quoi ! Pourquoi mentir sur l'emballage ? Ce futal, je ne le mettrais jamais plus et puis autant qu'il sache tout de suite qui je suis, sans fioriture ni tromperie.

En plus, ma robe bariolée fait très « Bio », il me manque que quelques poils sous les bras pour faire plus vrai que nature...lol ! Dommage que je m'en sois débarrassée la veille. Je suis presque tentée de téléphoner à quelques copines pour qu'elles me refilent leurs poils ou de piquer quelques bandes de cire poilues à Cyndie, l’esthéticienne de mon cœur, pour faire plus « nature »...Mdr !

 

L'entretien se passe bien. Je suis accueillie par le Directeur en personne, très vite rejoint par le responsable commercial.

Ils m'expliquent ce qu'ils attendent d'une assistante commerciale, m'interrogent sur mon parcours professionnel, me demandent quelles sont les raisons de mon intérêt pour leur boîte et je réponds, à l'aise, presque détendue.

Le commercial, c'est mon truc et j'ai une grande expérience dans ce domaine.

Sans fard, ni crânerie, je parle de moi, de mon boulot, de leur slogan qui m'a attiré (Par nature, nous défendons la vie) et je me sens bien.

Ils semblent approuver mes réponses au point que j'ai l'étrange impression de faire déjà partie de cette boîte.

 

A la fin de l'entretien, ils me promettent une réponse rapide (c'est que j'ai un autre entretien en vue) et me présentent à mes peut-être futures collègues.

C'est bien la 1ère fois qu'une chose pareille m'arrive. J'espère pour eux qu'ils n'ont pas 20 candidates à présenter comme ça...

 

Le lendemain, la réponse tombe : ils m'ont choisie, je commence le 29 août prochain.

Yessssss ! C'est trop cool !

Sandaï est dans la plaaace !! Enfin presque...

 

Partager cet article
Repost0
26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 19:39

 

Vendredi 8 juillet

 

Je n'ai pas dormi. J'ai passé les heures nocturnes à essayer de comprendre ce qui vient d'arriver et force m'est de constater que je ne sais pas. Après avoir usé mes méninges à repasser le film des presque 2 mois que je viens de passer, je ne comprends pas pourquoi je me suis fait jetée comme une vieille crotte de chien.

Pendant près de 8 semaines, Superchef ne m'a rien reproché, à part les retards mais c'était plutôt molasse comme critique. Il n'a cessé de me faire croire que je serais prise à la fin de ma période d'essai en me disant que c'est moi qui m'occuperais des payes pendant sa période de congé et en m'incitant à changer l'organisation administrative à ma convenance.

A aucun moment, il n'a sous-entendu que je pourrais ne pas convenir et là, coup de massue, je suis virée !

Lorsque je me plaignais de ne pas comprendre assez vite comment fonctionnent les subventions et les commissions d'aides, il me répondait qu'il me faudrait au moins 1 an pour acquérir l'expérience suffisante. Idem pour mes collègues et The président.

Et là, ils me reprochaient de ne pas savoir travailler.

 

C'est sûr que bosser 4h par jour, à vitesse d'une limace asthmatique, c'est pas trop mon truc !

 

Après une franche discussion avec l'Homme qui affirme que j'ai terriblement changé et pas en bien, je prends conscience de ce que j'ai ressentis intimement et que je ne voulais pas accepter : ce boulot n'était PAS fait pour moi ! Point barre !

 

Je dois bien avouer que je me sens délicieusement libérée depuis que je n'ai plus à bosser là-bas.

Ce qui me dégoûte et me bouffe, c'est la façon de faire ! Me jeter comme une moins que rien, 4 jours avant la fin de ma période d'essai...avouez que c'est petit, tout petit et terriblement mesquin, non ?

Ce n'est pas le fond qui me dérange le plus, c'est la forme, le manque de respect, le mépris dont ils ont fait preuve.

 

L'Homme, ma Maman, ma famille, mes amies, tout le monde n'a de cesse de me répéter : ils ne te méritaient pas !

Angy va même jusqu'à me dire que si j'étais restée là-bas, je me serai perdue et elle a totalement raison. J'ai bien failli perdre de vue mon but, à savoir gagner ma vie en faisant un boulot qui me plaît et m'apporte autant que je lui apporte.

 

D'ici quelques jours, je dois y retourner pour signer mon solde de tout compte. Je me suis renseignée sur internet et auprès de l'Inspection du Travail, ils n'ont pas le droit de me jeter comme ça, sans le préavis obligatoire des 15 jours prévus par la loi.

Oh, ils peuvent me virer quand ils veulent mais, ils me doivent 15 jours de paye...C'est la loi !

Comme je ne veux pas devoir courir après mon attestation d'Assedics et mon certificat de travail, je laisse courir. De toutes façons, j'ai 6 mois pour contester le solde de tout compte...pas question que je leur laisse un seul € !

 

Entre l'amour de mes filles, de l'Homme, de ma Maman, de ma famille et de mes amies, je reprends des forces et recommence à savourer la vie.

Merci à vous tous !!

 

« Mektoub » (c'est écrit) disent les Arabes et ils ont raison. Certains événements sont inscrits dans les étoiles alors je prends du recul et advienne que pourra.

 

De toutes façons, j'ai déjà 2 autres entretiens d'embauche de prévu...alors...pas de panique. Au 1er septembre, j'aurais trouvé un nouveau job. Les doigts dans le pif !

 

Voilà, mon aventure « 1er job après 5 ans à la maison » est terminée ou presque...

A présent, je ne vis que pour les vacances landaises qui nous attendent tout bientôt...

 

Morale de cette histoire :

La voix de la raison n'est pas toujours la meilleure.

Ma tête me disait que ce job était fait pour moi et que j'étais faite pour ce job mais mon cœur lui me poussait à prendre ma jambes à cou pour fuir aussi loin et aussi vite que possible de cette assos de cauchemar. Qui avait raison ???

Partager cet article
Repost0
26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 19:36

 

Jeudi 7 Juillet 2011

 

La journée a bien commencé. J'ai réfléchi et j'ai décidé de mettre mon malaise sur le tapis lors d'une réunion avec Superchef.

Comme libérée par cette décision, je suis plus détendue, plus souriante et Superchef semble être dans de bonnes conditions pour la réunion que je veux avoir avec lui. Cool !

Depuis ce matin, il déconne avec moi, se montre gentil même prévenant. Il me complimente et blague sans arrêt.

 

A 10h, The président arrive et me convoque pour la réunion de bilan de ma période d'essai.

Je suis assez étonnée car je suis en période d'essai jusqu'au 11 juillet mais je suis contente de pouvoir en parler dès à présent. Ça fait presque 2 mois que j'attends ce moment.

 

Je suis assise comme lors de l'entretien d'embauche : en face du président, Superchef installé à ma gauche.

A peine assise, The président se lance dans...une description de tout ce qui ne va pas chez moi.

Il parle de mes retards, de mes « trop nombreuses » pauses clope, de mes appels perso et surtout de mon incapacité à assurer dans le poste de secrétaire polyvalente.

En un mot comme en mille, je ne conviens pas à ce poste et ils souhaitent se séparer de moi.

 

Putain ! J'hallucine ! Je tombe de haut et je suis si surprise que j'ai du mal à trouver mes mots.

 

Bon, à l'attaque Sandaï ! Défends-toi !

 

Premièrement, j'ai conscience d'avoir été en retard et m'en suis expliquée avec Superchef...sauf que lui sous-entend qu'il m'a fait la remarque plusieurs fois et je n'en ai pas tenu compte. Faux !! Encore mardi, nous en avons discuté et il m'a proposé de venir ¼ d'heure plus tard le matin ! Il fait le surpris et j'ai l'envie soudaine de l'étrangler.

 

Deuxièmement, depuis sa remarque sur mes prétendus « nombreux » appels perso, je mets chaque matin mon tel sur silencieux. Je ne réponds au tel que lors de mes pauses.

 

Troisièmement, je ne fais pas plus de pause que mes collègues puisque j'essaye, assez vainement c'est vrai, de m'intégrer à leur équipe pendant ces moments logiquement propices aux discussions.

 

Quatrièmement, je m'investis dans mon boulot et essaye au mieux de comprendre le fonctionnement de l'assos. Qui puis-je si j'ai du mal à m'y retrouver dans un tel souk administratif ? Depuis presque 2 mois, tout le monde n'a de cesse de me répéter que j'ai le temps d'apprendre quand je me plains de ne pas encore savoir comment m'y prendre avec les subventions et les aides. Je viens du domaine commercial moi et j'ai besoin de temps pour m'adapter à ces nouvelles fonctions.

 

Rien n'y fait ! Je vois bien qu'ils ont déjà pris leur décision et que rien de ce que je dirais n'y change quelque chose. Pour être honnête, moi aussi j'ai pris ma décision : je me casse ! Pas question que je m'aplatisse devant ces 2 lourdeaux qui semblent jubiler à l'idée de m'éjecter de leur assos de merde !

 

Superchef qui encore ½ heure plus tôt me félicitait a complètement changé d'avis et me pourrit comme une mendiante.

Les reproches, les critiques blessantes teintées de mépris même pas voilé fusent.

Je tente de me défendre mais la surprise est si totale que des larmes de frustration, de peine et de colère me montent aux yeux. J'ai envie de leur écraser la tronche pour faire disparaître la suffisance et le mépris de leurs faciès.

 

Sale hypocrite ! Toute la matinée, il était charmant et là, il est odieux. Il me dit tout le contraire de tout ce qu'il m'a dit pendant presque 2 mois. J'ai à côté de moi un mec que je ne connais pas. Une espèce d'infâme salopard qui me plombe avec un mépris inimaginable pendant que The président de mes 2 sourit en coin avec une sorte de jubilation dans le regard.

Ces types sont des malades !

Je suis si écœurée que je préfère sortir de cette pièce avant de faire un malheur.

 

Après tout se passe très vite.

Je pars déjeuner. Je parle à l'Homme et à ma Maman qui sont autant sur le luc que moi mais qui assez bizarrement semblent soulagés. Ai-je donc tant changé que cela ?

 

Lorsque je reviens au taf, Superchef est à nouveau tout sucre, tout miel. Ce type c'est Dr Jeckyl et Mister Hyde ! Beurk !

Il me propose de bosser jusqu'à 17h30, de signer des papiers et de ne plus revenir.

Parfait, ça me va ! Je suis si furax que j'accepte sans hésiter.

 

Toute l'après-midi, je fais mon taf comme la bonne petite secrétaire que je suis car j'ai ma fierté .Pas question que je laisse tout en plan comme une gamine boudeuse !

 

Mes collègues ne sont pas au courant et comme Superchef ne semble pas vouloir les mettre au courant, c'est moi qui leur annonce la « bonne » nouvelle. Je ne veux pas qu'il puisse leur « prouver ma duplicité » en disant « Vous voyez, elle n'a même daigné dire Aurevoir ! »

Leur total étonnement me prouve qu'ils n'étaient absolument pas au courant et si personne ne semble se réjouir de mon départ, surtout pas « Ed » qui prend mon parti (ça me fait chaud au coeur), je remarque certains regards qui ne trompent pas : « Mo » et « Jé » ne sont pas malheureuses de me voir partir.

Je les comprends, moi aussi je suis heureuse de ne plus avoir à supporter leur manque de respect à mon égard et leurs cachotteries de cour de récré quand nous sortons fumer une clope. Elles se comportent comme 2 ados boutonneuses à peine pubères qui cancanent comme 2 poules. Affligeant !

 

A 16h, j'ai fait tout ce que je pouvais faire et Superchef m'accorde le droit de me barrer. Qu'il est gentil quand même. Connard !

Je signe les papiers et à 16h07, je suis dans la rue, un grand poids en moins sur la poitrine.

 

Un petit détour chez Nathalie pour lui faire part des dernières nouvelles et on se quitte en se promettant de se revoir bientôt. Elle est aussi abasourdie que moi et sa peine de ne plus me voir chaque jour « illuminer sa journée » me fait un bien fou.

 

Je reprends le chemin du retour et, chose qui ne m'était plus arrivé depuis presque 2 mois, je chante comme une cinglée dans ma bagnole.

A croire que ce taf me pesait...

Partager cet article
Repost0
26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 19:34

 

Mardi 5 Juillet 2011

 

Ayant fini tout mon boulot à 14h (à part le classement mais ils ont un système de classement tellement bordélique que je m'y perds totalement), je décide de faire le ménage dans le livre de caisse et demande à Superchef l'autorisation de reprendre toute l'année 2011.

Il accède à ma requête à contre cœur mais à contre cœur me semble t-il...

 

Je compte, recompte, vérifie et … il manque du fric. Et pas qu'un peu puisque je ne trouve aucune trace d'un montant de 423,08€.

Ouf ! Je peux prouver que ça ne vient pas de moi. C'est antérieur à ma venue dans l'assos.

J'en parle à Superchef qui me répond que je ne dois pas m'inquiéter et qu'on verra ça le lendemain avec Maria. Ok ! Après tout, c'est lui le boss.

Je tiens juste à lui préciser, avec humour, que je déteste les oranges...et les barreaux. Ma blague tombe à plat et ne le fait pas du tout rire. Tant pis pour lui !

 

Je finis ma journée en pointant les comptes avec lui et je rentre chez moi.

S'en suit un discussion avec l'Homme et les filles qui trouvent que j'ai changé, que je suis très souvent sur les nerfs et que je ne rigole presque plus. L'Homme voudrait que je lâche ce boulot qui ne me rend pas heureuse et qui me stresse.

Il est même prêt à faire des heures supp pour pallier au manque à gagner.

Pour la 1ère fois, je m'interroge vraiment. S'il est prêt à ça c'est que ça ne va vraiment pas. Et en réfléchissant, je dois bien avouer qu'ils ont raison. Je ne suis pas heureuse. Je simule la joie mais j'ai le cœur sec et le cerveau bouillant depuis que je bosse pour cette assos.

Demain, je ne bosse pas. Il faudrait peut-être que j'utilise cette journée de repos pour me projeter dans l'avenir et prendre une décision...

 

Partager cet article
Repost0
26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 19:31

 

Jeudi 30 Juin 2011

 

Je ne sais pas ce qui s'est passé aujourd'hui mais mon portable n'a pas cessé de sonner.

Entre les alarmes que j'ai mis pour partir à l'heure chercher ma puce à l'école, 2 appels de Maman et 2 autres de l'Homme, j'ai l'impression que ça n'a pas arrêté.

En plus, un mec m'a tel pour me proposer un entretien pour un poste d'assistante commerciale pour une boîte sur Strasbourg. Franchement, je suis tentée...

 

Bref, au moment de partir, Superchef m'a prise à part, nous étions seuls, pour me demander de freiner les appels perso qui « risquent de gêner mes collègues ». Tu parles, Charles ! C'est pas avec le peu de taf qu'ils ont que mes conversations perso vont les déranger...

Mais bon, je dois bien avouer que je suis d'accord avec lui.

Je promets de faire des efforts et m'excuse pour le dérangement.

Affaire close.

 

C'est la 2ème remarque désobligeante qu'il m'a faite depuis mon arrivée dans cette boîte.

La 1ère c'était au moment du renouvellement de mon mois d'essai le 11 juin dernier. Je sais, j'aurais du vous en parler mais je n'y avais pas pensé à l'époque. C'est dire comme j'ai changé !

 

Après m'avoir complimenté sur mon boulot et mes initiatives (opter pour une même couleur pour les classeurs concernant les salaires et 3 étiquettes de dos de classeur...Waouh ! Tu parles d'une initiative primordiale!), il m'a fait remarqué (oh j'avais pas remarqué toute seule) que je suis arrivée 7 fois en retard de 5mn.

Mea culpa ! C'est ma faute, ma très grande faute ! Cette route de Bischwiller est une horreur. Il suffit qu'un bus traîne un peu pour que j'arrive en retard. Bon, entre nous, si je partais plus tôt...mais pour une raison inconnue, je traîne chaque jour et retarde le moment du départ..o, se demande vraiment pourquoi... ?

Conciliant, il me propose qu'on se revoit dès que possible pour trouver une solution à cet épineux problème.

Je précise qu'il n'a pas dit un mot sur le fait que je travaille mal ou que je ne conviens pas à ce poste.

A part ça, aucune remontrance, ni aucune critique. On se quitte « bons amis ».

Le CDI semble me tendre les bras.

Serais-je vraiment faite pour ce poste ? Je le crois sincèrement car ma bonne humeur et mon optimisme sont de vrais atouts pour cette assos.

Ce poste est-il vraiment fait pour moi ? Ben franchement, je commence à en douter. L'Homme est persuadé que je perds mon temps et mon énergie dans cette taule. Pour lui, je gaspille mes capacités dans une boîte qui ne sait pas apprécier la chance qu'ils ont de m'avoir.

Que voulez-vous, il est fou de moi et comme on dit « L'amour rend aveugle. »...lol !

 

Partager cet article
Repost0
26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 19:28

 

Jeudi 23 Juin 2011

 

Je sais, j'avais promis un résumé jour après jour mais que pourrais-je vous raconter ? Je bosse, pas beaucoup, je m'ennuie trop souvent, je souris sans joie et je fais mes heures sans en retirer de vrai plaisir.

 

Aujourd'hui, nous avons eu l'assemblée générale de l'assos et ils m'ont présentée comme étant « la nouvelle assistante ».

Je crois que c'est dans la poche.

Je devrais sauter de joie, crier « Yessss ! Sandaï est dans la place ! » mais le cœur n'y est pas.

Je sens bien que quelque chose déconne mais purée j'ai besoin de ce boulot et surtout de l'argent qu'il me rapporte.

Et puis, j'ai la chance de pouvoir déjeuner avec mes filles...ça vaut de l'or !

Je n'en parle vraiment à personne, sauf à l'Homme et à ma Mamele chérie.

Pourquoi ? Parce que j'ai honte. Honte de me plaindre alors que j'ai la chance d'avoir trouvé un taf dans une période difficile. Honte de gagner plus en bossant 25h par semaine que certains en 35. Honte de ne pas réussir à m'intégrer dans cette équipe.

Mes repères ont changé et je me sens un peu perdue.

J'en ai parlé à certaines de mes collègues mais je vois bien qu'elles n'ont pas compris. Je sais bien qu'un boulot n'est sensé que me nourrir mais j'ai un mal fou à bosser dans une ambiance tendue. Surtout après avoir été la collègue privilégiée de Yasmi, Pat, Véro ou Mumu !

 

Mes nouvelles collègues sont gentilles (enfin ça dépend des personnes et des jours parce que « Mo » m'a l'air d'être une vraie garce) mais nous ne venons pas du même monde. J'ai l'horrible de venir d'une autre planète.

 

Superchef est le plus bizarre de la troupe et malheureusement c'est lui qui donne le ton. Quand il va bien et rigole, tout le monde rigole mais quand il fait la tronche, tout le monde rase les murs et se fait tout petit.

C'est super déstabilisant.

Purée, j'en ai marre de faire des efforts pour être acceptée, reconnue dans mon boulot, appréciée !!

Je suis quelqu'un de tolérant, j'accepte la différence des autres et je respecte mon prochain mais là, ça devient super galère.

 

Si je n'avais pas tant besoin d'une paye pour remplacer mes indemnités journalières, je me casserai vite fait !

Heureusement que j'ai la possibilité de papoter avec Nathalie, la buraliste d'en face. Cette nana est un rayon de soleil, avec un sourire et une joie de vivre délicieusement contagieuse. Elle est devenue ma récré personnelle.

 

Je me sens si « pas bien » que même écrire ou lire ne m'apporte plus la même joie qu'avant. Et ça, c'est grave !

 

Je me demande de plus en plus ce que je vais faire...

 

Vivement les vacances que je me ressource ! J'ai trouvé un camping qui accepte les chèques vacances et on va pouvoir partir toute une semaine dans les Landes. Quel panard ! Je vais enfin pouvoir décompresser.

 

Partager cet article
Repost0
26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 19:25

 

Vendredi 13 Mai 2011

 

Superchef a enfin compris que je ne peux pas trouver ma place s'il continue à faire mon boulot.

Je ne sais pas si c'est par manque de confiance en mes capacités ou parce qu'il a du mal à déléguer mais je dois sans arrêt batailler pour qu'il me laisse faire mon boulot. Peut-être souhaite t'il simplement m'aider ?

Assez bizarrement, je ne pense pas que se soit sa motivation. Pour tout dire, il est plutôt sympa mais terriblement, comment dire ? Caractériel, lunatique... Son humeur change si vite que je ne sais jamais quelle attitude adopter.

Je sais, le plus simple serait de rester moi-même mais si je fais ça, je risque de me barrer vite fait en claquant la porte, des insultes plein la bouche.

 

Oh rien n'est franc ou direct ! Tout se passe presque en douceur...et c'est d'autant plus difficile à gérer.

Je comprends mieux pourquoi j'ai été choisie. J'ai bien réfléchi et je pense qu'ils comptent sur mon optimisme et ma bonne humeur pour gérer Superchef et ses sautes d'humeur.

 

Si ça continue comme ça, je me casse ! Le boulot n'est pas inintéressant en soi mais je me fais chier !

Apparemment c'est normal...et certaines collègues m'ont même conseillé de profiter du manque de taf pour faire mes trucs perso... et quoi encore ?

Moi j'ai besoin que ça pulse, que ça bouge et là, je m'ennuie fermement. Je ne crois pas que je vais faire long feu dans cette taule...

 

Le hic c'est que la paye est bonne et les horaires plutôt pas mal.

Quoique, je suis déjà arrivée 2 fois en retard cette semaine. Et chez moi c'est une preuve de mon désintérêt grandissant.

Allez « hauts les cœurs Sandaï ! » T'as besoin de travailler et ce boulot a quand même pas mal d'avantages.

 

Le soir je rentre toujours aussi véner et ma famille pâtit de ma mauvaise humeur...c'est pas glop !!

L'Homme m'a même proposé de quitter ce boulot qui ne me convient pas.

Ouais ben on a besoin de tunes et les postes intéressants ne courent pas vraiment les rues, surtout pour une « vieille » de 40 piges passées !

Allez, ça va aller !

 

Partager cet article
Repost0
26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 19:24

 

Mercredi 11 Mai 2011

 

A y est, j'ai signé mon contrat. Il me reste à faire mes preuves pendant les 2 mois qui viennent et si je réussis à leur prouver ma valeur...à moi le CDI de 25h par semaine dans une boîte à 10mn de chez moi !

Je ne sais pas si c'est parce que je viens d'arriver et qu'on veut me ménager mais le moins qu'on puisse dire c'est que je ne croule pas sous le boulot. Habituée à traiter des appels par dizaine, j'hallucine de constater que le tel n'a sonné que 6 fois, et encore avec 2 fois la même personne et une erreur de numéro !

A vrai dire, je crois ne jamais avoir si peu bossé ! C'est assez déstabilisant.

 

Côté ambiance, c'est assez étrange. Tout le monde est à peu près sympa et pourtant il règne dans cette boîte une tension véritablement pesante à certains moments.

En fait, Superchef est extrêmement lunatique. Il passe de la joie à la colère en quelques minutes et je ne sais plus sur quel pied danser.

Et je ne suis pas la seule. Tout le monde semble être sur la défensive et même mon humour n'arrive pas à dérider mes collègues.

C'est la 1ère fois que je n'arrive pas à m'intégrer dans un groupe aussi restreint. C'est une sensation bizarre et très désagréable.

Le soir, je suis sur les nerfs et j'ai du mal à décrocher.

Superchef me complimente et me pousse à prendre des initiatives et d'un autre côté ne semble pas apprécier ce que je propose.

C'est lourd et chiant mais ce n'est que le début. Je ne désespère pas de trouver ma place au sein de cette assos. Il faut laisser le temps au temps, non ?

Et puis, la vie m'a appris la patience...avec une ado et une mini crotte, je vous prie de croire que j'ai appris à développer des trésors de patience pour tenir le coup !!

 

Je me dois de faire des efforts...au boulot pour m'intégrer...et à la maison pour ramener la sérénité.

Mon petit doigt me dit que ça va être dur !!

 

Partager cet article
Repost0
26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 19:21

 

Mardi 10 mai 2011

 

Oulala ! Dernière chance de convaincre Monsieur B et The président que je vais cartonner en tant que secrétaire dans leur assos !

La pression est forte mais j'y résiste bravement parce que la race des Sandaï, c'est pas des chochottes !

Aujourd'hui, à 11h30, je saurais si oui ou non j'ai réussi à leur faire comprendre que « Je suis... »...bon je ne le répéterai plus, vous le savez maintenant.

Je suis toujours aussi convaincue d'avoir ma place dans cette équipe et je passe la matinée à enregistrer des infos et faire ce que Monsieur B me dit avec un enthousiasme que je n'ai pas besoin de simuler.

Tant mieux, moi la simulation j'ai assez donné...Et là tous mes ex se disent « En tous cas, avec moi, elle n'a pas simulé...Non ? » J'adore distiller le doute dans leurs petits esprits...Gna gna gna !

 

Ma mini crotte mange chez mes parents (bénis soient-ils ! Je ne sais pas ce que je ferai sans eux...Merci Mamele d'être toujours là pour moi ! Tu es la meilleure des Mamans du monde et je t'aime de tout mon cœur!) ce qui me laisse la possibilité de prendre mon temps pour exposer mes arguments lors de la réunion prévue en fin de matinée.

 

Maria déverse son savoir dans mes oreilles, direction le cerveau, avec une régularité toute suisse et un sourire qui ne faiblit pas.

Avec le recul, je dois avoir l'air spécialement tarte. Du moins c'est ce que je ressens inside of me (à l'intérieur de moi...pour ceux qui jactent pas english). Elle parle, je note en écoutant ou j'écoute en notant c'est comme vous voulez et je hoche la tête presque sans arrêt. Un vrai petit chien posé sur la plage arrière d'une R12 ! Je sais, ça fait pas super intelligent comme attitude mais je ne peux pas m'en empêcher. Peut-être que ce mouvement de bas en haut de ma tête va permettre d'aérer mon cerveau et le rendre plus efficace ? Parce que là, tout de suite, j'ai l'impression de ne rien retenir du tout.

 

Oh c'est sûr, je note tout...mais hier soir, j'ai relu mes notes et comme prévu je n'ai chopé qu'une migraine. Allez, on va dire que c'est la fatigue qui me plombe. Après une bonne nuit de sommeil, tout rentrera dans l'ordre.

La seule chose importante à faire today c'est de tout faire pour donner l'impression à mes futurs supérieurs hiérarchiques que je maîtrise le taf et que je suis faite...blablabla !

 

11h30 arrive...Trop vite ! C'est THE MOMENT ! Tout se joue là maintenant, face à ces 2 hommes qui j'espère deviendront mes chefs.

Je sais, vous attendez probablement un résumé détaillé, genre au mot près de ce qui s'est dit mais franchement, je ne m'en souviens plus.

Ils ont parlé, posé des questions, j'ai beaucoup écouté et parfois répondu. J'en garde un souvenir assez flou et étonnement pas vraiment stressant. Je me rappelle avoir été bien dans mes baskets, enfin dans mes sandalettes parce qu'il fait super chaud, à l'aise, tranquille quoi ! Mon avenir pro se joue et je me sens cool...j'hallucine !

Monsieur B m'interroge sur mon expérience au sein de leur équipe et mon ressenti et je réponds avec honnêteté et sincérité. Les choses se passent bien mais je sens poindre des critiques, des reproches peut-être... ?

Et j'ai raison ! On passe aux choses sérieuses. Je sais que ma prestation ne les a pas éblouis mais ils ont l'air plutôt contents de moi. Alors quoi ? Qu'est-ce-qui pose problème ? Parce que je vois bien qu'il y a un souci.

Je parie sur mon attitude...

 

Ben oui, je ne suis pas vraiment comme la secrétaire qui les quitte et qu'ils voient partir avec regret. Pas vraiment !

Elle est très gentille mais ce n'est certainement une folle-dingue comme moi. Ok, je sais être pro tout comme il faut mais ma marque de fabrique c'est quand même ce petit grain de folie qui me caractérise et me rend unique.

Maria est très organisée et rigoureuse et si je mets un point d'honneur à toujours bien faire mon travail, on voit bien que je suis exubérante tendance déconneuse. Surtout que je n'ai pas caché ma nature sous prétexte d'avoir le job. Je veux commencer sur de bonnes bases, alors pas question que je me transforme en « Maria 2 » pour les inciter à me choisir. Chassez le naturel...

Je n'ai certes pas les qualités de gestion extraordinaires de leur ancienne secrétaire, ni son sérieux mais je possède un atout de taille : ma joie de vivre et ma motivation en béton armé qui rend ma collaboration joyeuse et indispensable en cas de conflit ou de cafard. Je suis quelqu'un sur qui on peut compter, quelqu'un de fidèle et de facile à vivre...enfin j'espère...Lol !

 

Au bout d'un moment, The président se lance. Il a peur que j'en fasse trop et s'il ne doute pas de ma motivation, il craint que je me laisse emporter par mon caractère...disons...fougueux. IL n'a pas utilisé ces mots, car on voit que c'est un homme civilisé mais je sens bien qu'il a des doutes. Entre nous, je sens poindre du mépris dans le ton qu'il utilise quand il s'adresse à moi. Quelque chose me dit que je ne vais pas beaucoup l'aimer celui-là... Sans être médium, je le ne sens pas ce type.

 

Mais comme je veux ce job, je le rassure en disant qu'étant maman de 2 adorables filles qui ont encore beaucoup besoin de ma présence, je ne compte pas en « faire trop » et le noyer sous des tonnes d'heures sup.

Ben quoi, c'est ce qu'il voulait dire, non ?

Non ! Il parlait de mon exubérance et il craint que je ne sache pas tenir ma langue et faire preuve de discrétion. Je le savais mais comme ça les choses sont clarifiées sur ce point.

 

Ben voilà, maintenant c'est dit de façon plus claire ! Bon, il ne l'a pas dit en ces termes mais ma blondeur n'est pas naturelle et je sais lire entre les lignes. C'est bien ce que je pensais...et si je comprends sa réaction, je suis un peu déçue qu'il n'ait vu en moi qu'une femme qu'il semble juger superficielle. C'est une impression que j'ai vécu si souvent que je m'en suis un peu lassée.

Ok, c'est de ma faute ! Je n'avais qu'à jouer les parfaites secrétaires discrètes et ordonnées mais quoi, il n'y a pas qu'un seul type d'êtres humains. La différence est une richesse, un atout ! C'est dommage qu'on soit si peu à penser ça.

Revenons à nos moutons !

 

Il m'explique que le poste proposé nécessite sérieux et discrétion et je vois le doute dans le fond de ses yeux. Bien. Je suis sérieuse, enfin dans le boulot, et je sais être discrète quand il faut, même si je n'en ai pas l'air.

J'espère de tout cœur ne pas devoir à nouveau subir ce que j'appelle « le racisme anti-blonde », c'est à dire, le fait que mes faits et gestes sont jugés en fonction de la couleur de mes cheveux. Je sais bien que la plupart d'entre vous sont en train de se marrer en disant : « Ah cette Sandaï ! Elle est marrante mais elle raconte n'importe quoi parfois ! » Et bien, je vais peut-être vous apprendre un truc mais le racisme anti-blonde est une réalité !

Beaucoup de personnes, tous sexes confondus, pensent qu'une blonde a autant de cerveau qu'une huître. On lui attribue un sex appeal de malade et une intelligence au ras des pâquerettes. Du coup, le racisme anti-blonde se traduit par une sorte de mépris amusé pour les mecs et une espèce de suffisance teintée de jalousie pour les nanas.

Personnellement, j'utilise énormément l'autodérision pour désamorcer les conflits ou calmer les tensions et le fait d'être une blonde m'aide beaucoup. Pour faire rire, je précise que je suis blonde et je ris niaisement mais ça c'est pour rire. Dans la vraie vie, je suis aussi sérieuse, intelligente et fiable que tout le monde. Que ce soit clair « entre vous et moi » comme dirait Elie Kakou !

 

Revenons à l'entretien.

Habituée à être critiquée à cause de ma grande gueule et mon côté fou-fou, normalement j'aurais acquiescé bêtement en promettant de faire des efforts et là, je ne sais pas pourquoi, je me suis gentiment mais fermement rebellée.

C'est vrai quoi, qui a décrété que l'efficacité ne peut exister qu'en l'absence de rire et de joie ? Moi je suis joyeuse, franche et exubérante mais je suis aussi travailleuse, fidèle et efficace.

Tout d'un coup, je réalise que je suis VRAIMENT un atout pour eux et c'est la toute 1ère fois que j'ai ce genre de sentiment sur moi-même. Je me rends compte que s'ils ne me prennent pas, ce n'est pas dramatique pour moi.

Soudain, dans cette salle de réunion, en présence de 2 hommes que je connais pas, je prends conscience de ma valeur. Oui, je suis une déconneuse, bavarde et bruyante mais je suis aussi une bonne assistante, pleine de qualités indispensables au fonctionnement d'une structure comme la leur.

Attention, je ne suis pas en train de péter plus haut que mon luc mais bon sang, pourquoi je devrais accepter de changer mon attitude et ma nature profonde pour un job ? Des jobs, y'en a des milliers...une Sandaï, y'en a qu'une et c'est moi !

Et c'est un peu ce que je lui explique à mots couverts.

Le deal est simple : ils m'acceptent comme je suis, avec mes défauts et mes qualités ou ils ne me prennent pas ! Parce qu'il est hors de question que je subisse à nouveau les assauts, les critiques désobligeantes et les reproches incessants de mes supérieurs, comme c'est trop souvent arrivé, par le passé. Tout ça sous prétexte qu'il faut que je rentre dans le moule. Je sors d'un moule unique, moi ! Je suis rare et précieuse, enfin c'est ce que ma famille et mes amies ne cessent de me répéter...ils ne peuvent pas tous se tromper quand même...non ? Mdr !

 

On discutaille encore un peu concernant les horaires, le salaire et je dois avouer qu'ils sont super accommodants puisqu'ils paient vraiment bien et me permettent de choisir les horaires qui me conviennent. Yes !! Je vais pouvoir emmener Chouchou à l'école le matin et la chercher à midi. C'est génial !

 

A la fin de la réunion, on m'annonce officiellement que je suis prise et que je pourrais signer mon contrat de travail en CDI dès le lendemain. Bien sûr, il y a une période d'essai d'un mois, renouvelable 1 fois mais pour moi, le plus dur est fait. J'ai un pied dans le poste et je vais faire en sorte d'y mettre le 2ème pour être embauchée d'ici le mois juillet.

 

Voilà, j'ai trouvé un nouveau boulot ! Un boulot qui me plaît, avec des conditions idéales pour moi. Un boulot avec des gens respectueux qui me laissent ma chance de montrer ce que je vaux. C'est'y pas génial ?

 

Je serre la main de The président et de Superchef (Ben oui, je suis embauchée donc, dorénavant, il sera « Superchef » pour moi. Chose promise, chose due !) et prends le chemin du retour, un sourire façon « banane » qui me fait presque le tour de la tête...

 

A bientôt pour un résumé de ma vie au sein de ma nouvelle boîte...

 

Bisous plein

Partager cet article
Repost0
26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 19:17

 

Lundi 9 mai 2011

 

Lundi matin, je suis en pleine écriture d'un de mes articles rémunérés pour le net (pour plus d'info, contactez-moi!) quand le bigophone sonne. C'est Lui. Il m'appelle pour confirmer notre rendez-vous et me précise ce qui va se passer, à savoir que je vais devoir passer des tests en situation réelle avec l'assistante que je vais remplacer, Maria.

Des tests ??? Ben oui, des tests !

Mais alors-là, vous ne comprenez plus rien ! Si ça peut vous rassurer, moi non plus.

Dans ma grande naïveté et ma superbe « blonditude », j'avais cru être embauchée. Et ben non, il va me falloir passer des tests pour les convaincre de mes capacités à remplacer leur super secrétaire qui part pour suivre son mari au Brésil.

Tests qui se dérouleront lundi aprème et mardi matin, jusqu'à 11h30, heure à laquelle il sait que je dois partir pour aller chercher ma mini crotte à l'école.

La bonne nouvelle, c'est qu'il a noté mes préférences au niveau des horaires et ça me remonte un peu le moral. La mauvaise c'est que je suis toujours sur la sellette et que je vais devoir déployer tout mon charme et toutes mes compétences pour lui prouver que...je vous écoute.... « Je suis faite pour ce poste et que ce poste est fait pour moi ! ». Bravo ! Je constate avec plaisir que vous suivez.

 

Pour la 2ème fois de ma vie, je suis en avance (la 1ère c'était pour l'entretien...hihihi!). Comme quoi, les miracles existent...hahaha !

 

Mon futur chef...appelons-le « Monsieur B », m'accueille comme la fois précédente, avec le sourire et me présente Maria, la secrétaire que je vais remplacer. Et là, vous attendez à ce que je vous décrive un dragon femelle qui m'attend fermement, des flammes plein le museau pour défendre son territoire...

Désolée de vous décevoir mais non.

Au contraire, elle est très gentille avec moi et passe toute l'après-midi à m'expliquer ses fonctions et sa façon de travailler. Elle me présente à mes futurs collègues et tout le monde me traite avec gentillesse.

Il y a « Ja » l'architecte très pro avec une poigne de main ferme, « Jé » l'autre architecte, une jeune femme super souriante, « Mu » la médiatrice sociale sympa comme tout à côté de qui je vais travailler et « Ed » le chef de chantier d'apparence rude mais je sens bien qu'il a le cœur sur la main. Il me reste à rencontrer « Mo » et « Ma » les 2 autres médiatrices sociales et « Jean-Mi » le médiateur qui est pratiquement toujours sur le terrain.

 

Franchement, sans vouloir jouer la Sandaï du monde merveilleux des Bisounours, l'accueil qu'ils me réservent est sympa et détendu. Rien à voir avec le stress que j'ai connu lors de mon arrivée dans mon ancienne boîte.

Le stress je vais le connaître en écoutant les explications détaillées de Maria...

Bon sang mais comment ma pauvre tête de blonde décolorée va réussir à retenir tout ça ?

Ok, je suis une bonne assistante, j'ai 15 ans d'expérience dans ce métier mais là, il n'y a pas de commande, pas d'offres ni de factures !

Comme l'assos bosse avec des organismes, tout est en abréviations...j'y perds le peu de latin que j'ai retenu du collège.

Les infos m'arrivent en masse et très vite je sature. Bien sûr, je note tout ce que j'entends mais je gage que la migraine m'attend quand je vais relire mes notes.

Ici, la secrétaire centralise toutes les infos et la peut-être future secrétaire...c'est moi !

 

Habituée à devoir être opérationnelle de suite, je panique un peu. Les mots que me dit Maria ne signifient pas grand chose pour moi et je redoute le moment où elle partira pour de bon. Et si je la kidnappais ? Je pourrais lui faire une chambre dans mon garage et la nourrir de bons petits plats ? Non ? C'est pas une bonne idée ?

Dommage ! Parce qu'elle sait tout. Et quand je dis tout, c'est vraiment tout ! Elle connaît son taf et le fonctionnement de l'assos sur le bout des doigts. Je sais, c'est normal vu qu'elle y bosse depuis longtemps mais ça me fout quand même les ch'tons.

Quand je demande quel sera son dernier jour, elle me répond sans détour avec un immense sourire censé me rassurer « Lundi le 16 ».

Le 16 mai ??? Oui ! Mais c'est dans à peine 10 jours ? Oui ! Et en plus, elle ne travaille pas le 12 et le 13.

Donc, si je calcule bien, il me reste...3 jours pour tout apprendre d'elle ??? Ben oui !

Bonjour la formation interne ! J'ai intérêt à assurer...

 

Là c'est la panique à bord. 3 jours pour collecter assez d'infos pour me débrouiller en free lance ! Je ne sais pas si vous réalisez bien...

Moi je suis affreusement tentée de tout planter là et de me remettre illico sur le marché du travail.

Sauf, je suis une Sandaï et que notre race me bannirait à jamais si j'osais abandonner comme ça.

Je jugule bravement la panique naissante et force mon cerveau à s'ouvrir plus largement pour ingérer le maximum d'infos. De toutes façons, « Je suis faite pour ce poste et ce poste est fait pour moi ! » C'est comme ça et par autrement !

 

Comme à chaque fois qu'on fait quelque chose d'intéressant, le temps passe à une vitesse folle et à peine arrivée, Monsieur B me dit que c'est déjà l'heure de partir. Devant mon air ahuri, il me précise que tout va bien aller et qu'il m'attend demain matin 8h30 pour la suite.

Je ne sais plus si j'ai répondu mais je me souviens d'avoir hoché la tête de façon bien peu seyante et d'être rentrée chez moi, hébété mais heureuse. Ben oui, qu'ils me choisissent ou non, j'ai découvert un nouveau monde, une nouvelle façon de bosser et moi les nouveautés ça m'attire.

 

De retour à la maison, j'essaye de faire un compte rendu à l'Homme et à ma Mamele mais les mots sont comme les idées dans ma tête : totalement embrouillés. Après 5 ans de léthargie domestique, mon cerveau ploie sous les infos et peine à les trier avec efficacité. C'est fatiguant mais que ça fait du bien de sortir de mon train-train quotidien. Je suis vannée mais super heureuse.

C'est vrai que je ne connais rien au monde associatif, ni à la compta pure mais je sais, au fond de moi que je pourrais sans mal apprendre et m'adapter à ces nouvelles fonctions.

En plus, Monsieur B n'a rien du chef imbu et tyrannique auquel je m'attendais. Il m'a plutôt l'air d'être un superchef comme je les aime, humain, compréhensif et juste.

C'est décidé, s'ils me prennent comme secrétaire, je ne l’appellerai plus que « Superchef » !

 

Avec un mal de tête de titan, je m'écroule très vite sur le canapé et part retrouver Morphée pour une nuit complète d'un sommeil réparateur. Demain est une journée décisive ! Je dois les convaincre que... « Je suis faite pour ce poste et que ce poste est fait pour moi !! » MDR !!!!

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Sandaï
  • : Ce blog est mon journal intime virtuel où je jette les mots, les impressions, les sentiments et les émotions de la maman stressée, heureuse et parfois (souvent ??) débordée que je suis au quotidien...
  • Contact

Recherche

Catégories

Liens