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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 10:31

Il est 22h02.

Les filles dorment, mon homme a été appelé au boulot (Pas glop les astreintes !) et je savoure le merveilleux silence qui règne tout puissant dans cet appart.

A part le bruit que font mes doigts sur le clavier et quelques cuicuis d’oiseaux qui se disent « Bonne nuit », il n’y a pas de bruit.

 

Quel régal après cette journée pleine de fureur et de colères bruyantes !

 

Je commence tout doucement à me calmer, mes nerfs survoltés se dénouent petit à petit et une sorte de sérénité étonnée m’envahit toute entière.

 

Voilà, ce que je désirais. Voilà ce qu’il me fallait pour me retrouver.

 

Le stress s’effiloche comme des nuages par beau temps et moi aussi j’aurai bientôt un ciel bleu limpide…

 

C’est une joie toute simple et oh combien enivrante de m’entendre réfléchir, d’avoir le silence pour seul interlocuteur.

 

Tout autour de moi est calme et silencieux, même mes chattounes folles-dingues sont au diapason et se tiennent tranquilles.

 

Assise dans le noir avec pour seule lumière celle de mon écran, je vis un chouette petit moment de bonheur pur et simple.

 

Je suis enfin prête à accueillir mon chéri comme il se doit, de lui préparer une bonne petite bouffe et de apporter toute l’attention et la tendresse qu’il mérite.

 

Car il mérite tout ce que j’ai de bien à lui offrir.

C’est une perle de mec !

 

A peine arrivé et voyant l’état de nerf dans lequel j’étais, il n’a pas hésité à prendre ma défense et c’est vertement, de la fureur plein les yeux et plein la voix qu’il a fixé ses conditions aux filles : plus une seule effronterie, plus un seul cri, l’obéissance absolue et une gentillesse à toute épreuve…ou alors…

 

Ou alors, punition de poids pour les 2.

 

Face à sa colère, pas si rentrée que ça, elles n’ont pas moufté.

L’autorité naturelle qui se dégage de lui, grossie par sa colère de les savoir insupportables, a suffit à les calmer, presque instantanément.

 

Ah si je savais faire les gros yeux aussi bien que lui !!!

 

C’est vraiment pas cool pour lui de se taper ce genre d’intervention punitive, à peine un pied mis dans notre appart.

Après une grosse et dure journée de travail, il ne peut même pas profiter de sa famille, de ses 3 nanas dans la détente et le plaisir de se retrouver tous ensemble.

Faisant fi de son bien-être, il assume son rôle de « papa-compagnon génial» et tape du poing sur la table.

 

J’ai eu beau cacher ma détresse et mon découragement, il m’a percée à jour d’un seul regard et s’est mis dans une colère noire.

Avisant mes cernes violets sous les yeux et les frémissements agacés de mes narines (c’est qu’il me connait bien, le bougre !), il n’a pas cherché à se dérober et m’a prise sous son aile.

Oui, j’en ai honte mais comme il se plaît à me le dire :

« On forme une équipe de choc. Chacun peut compter sur l’autre. »

 

Cette fois-ci, c’est moi (comme c’est souvent le cas) qui ais pu compter sur lui et je lui en suis infiniment reconnaissante.

J’espère que la prochaine fois ce sera son tour de se reposer sur moi…

 

Il est même allé jusqu’à annuler la bonne bière fraîche qu’il devait prendre avec ses potes, pour me rejoindre et me soutenir.

Au tel, il avait senti combien j’avais besoin de son réconfort et, ni une, ni deux, il a tout laissé tomber pour sa guzelim (ma beauté) : moi !

 

Je l’aime de tout mon cœur et remercie le ciel, le destin ou le Dieu qui l’a mis sur mon chemin….ou qu’il m’a mise sur le sien, c’est selon.

 

Que la vie est plus douce depuis qu’il y est entré !

 

22h25 : Toujours aucun signe de mon homme mais Alex vient de se lever.

 

Elle est là, dans le salon, à mes côtés et elle a la pêche comme après une nuit complète de sommeil…

Est-ce un mirage ? Attendez, je vais essayer de la toucher…

Malheur, je ne rêve pas, elle est bien là !

 

Pitié, faites que je résiste à la colère, genre lame de fond qui menace de détruire les digues de mon calme !

 

Mon calme, si durement acquis, menace de s’effriter et mes nerfs se nouent par avance.

 

Allez, je respire un bon coup pour chasser le stress qui galope dans mes veines…Inspirer…expirer…inspirer…expirer…

Ca ne fonctionne pas vraiment…Quelqu’un a-t-il une idée meilleure ? Je prends !!

 

Je craaaaaque !! Et en plus…j’ai plus une seule clope !!!!!

 

Passez une bonne soirée, faites de beaux rêves et n’oubliez pas d’avoir une pensée réconfortante, pleine de calme, de tendresse et d’affection pour votre Sandaï qui va finir par dérailler…

___________________________________
 

22h42 : Elle est à nouveau au lit mais j’ai assez peu d’espoir qu’elle y reste…

 

Un bon gros câlin d’amour dans le rocking chair, une petite berceuse en alsacien, 10 profondes inspirations pour se calmer…un programme des plus simples pour qu’elle retrouve le chemin jusqu’à son lit et mieux, jusqu’à son sommeil.

Sa seule réaction ? Une tête de 6 pieds de long et un regard acéré et vindicatif.

Tout en gardant mon calme mais fermement, je lui ai expliqué qu’il est tard, qu’il est l’heure pour elle de dormir, qu’il lui faut bien dormir pour être en forme demain matin car j’ai besoin d’elle.

 

Car demain matin, pendant qu’Océ sera en classe, Alex et moi allons donner un coup de main pour emballer les cadeaux surprises de la kermesse de l’école.

 

Comme elle n’aura pas assez dormi, elle sera d’une humeur de chien et cette matinée ne se présente pas sous les meilleurs hospices…

 

Allez, Sandaï de peu de foi, rien n’est joué d’avance !

 

Sois po-si-ti-ve !

Elle va s’endormir bien vite, se réveiller d’excellente humeur et nous allons passer un chouette petit moment de franche camaraderie.

L’espoir fait vivre, non ?

Bon sang que ne ferais-je pour avoir une clope sous la main ?!

18.06.09

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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 10:30

Ras le bol !

 

Aujourd'hui (18.06.09), j'en ai ras le bol !

Ca fait plusieurs jours que j’en bave mais là…Ras le bol !!

Pas d'énergie, pas d'envie sauf celle de fuir sur une île déserte et surtout plus une once de patience.

Mes filles adorées et "adorables" me mènent une vie d'enfer depuis notre retour de l'hôpital.

 

Leur jalousie et leurs agressions verbales atteignent des sommets insoupçonnés…

Elles n’arrêtent pas de s’affronter, se chercher, râler, tout ça dans un volume sonore des plus effroyables.

 

Entre les virulents « T’as pas à me parler sur ce ton ! » d’Océane et les non moins virulents « T’es méchante, méchante, méchante ! » d’Alexane, je passe mon temps à tenter de me calmer pour ne pas les scotcher au mur, un bâillon enfoncé dans la bouche.

 

Mais quelles chieuses !!

 

Tandis qu’Alex la Hex (sorcière en alsacien…sans aucune méchanceté) refuse toute autorité fraternelle, Océ l’effrontée (toujours sans méchanceté aucune) monte sur ses grands cheveux à la moindre réflexion de sa cadette.

 

Et moi me direz-vous ?

 

Ben, je suis entre les 2, prise à partie à chaque instant, tantôt essayant de calmer le jeu et d’arrondir les angles, tantôt punissant à tour de bras, si ça ne finit pas en une fessée (je précise : 2-3 tapes sur les fesses. Pas les terribles fessées qu'on prenait nous à leur âge...) ...je l’avoue !
Entre nous, si ça défoule parfois (ben oui !), la culpabilité ressentie, une fois calmée, est dévastatrice...

C’est usant…et cela ma paraît si inutile…

 

A chaque fois, ou presque, je calme leurs ardeurs, explique les sentiments de l’une à l’autre, je verbalise, avec douceur ou fermeté, ça dépend de mon degré de stress, et rien n’y fait vraiment.

J’avoue, à mon grand regret, que ça finit bien souvent par une engueulade en bonne et due forme.

Assez bizarrement, c’est lorsque je les enguirlande qu’elles se trouvent des affinités et finissent par se dire des mots d’amour et des promesses de respect éternels…

Comme quoi, je sers tout de même à quelque chose…c’est déjà ça !

 

Après chaque explication, mes 2 crevettes conviennent qu’elles ont exagéré, se repentissent, promettent de faire un effort…pour au final, quelques instants à peine plus tard, réagir au quart de tour à ce qu’elles estiment être une provocation…

 

Et, attention, elles ont une définition toute personnelle du terme « provocation ».

 

Pour Loulou (la grande) il suffit d’un regard un peu appuyé, une parole un peu plus haute que l’autre ou simplement une négation, quelle qu’elle soit.

 

Pour Chouchou, c’est tout aussi subjectif, et même beaucoup plus, il suffit que sa sœur s’approche de moi, me parle, me touche, m’embrasse (Ah jalousie, quand tu nous tiens...) ou alors qu’elle lui demande quelque chose, même quelque chose d'amusant, même avec un gentil "STP ma puce".

 

Dans un cas comme dans l’autre, celle qui se sent « si injustement offensée » vole dans les plumes de l’autre, sans aucune forme de procès.

 

Pff ! C’est dur dur d’être une maman !

 

Je devrais peut-être en faire une chanson…avec toutes les mamans qui galèrent autour de moi et un peu partout, je suis presque sûre de rencontrer un vif succès.

Ca ne changerait probablement rien à ma situation mais au moins, je gagnerais suffisamment d’argent pour me payer une super Nanny qui les garderait à ma place et se débrouillerait bien mieux que moi !    Lol !!

 

Pff ! Même plus assez d’énergie et de neurones détendus pour écrire la moindre parole qui rime…alors une chanson…

 

Plus que le ras le bol, c’est de ne pas savoir qui m’use. Ne pas savoir pourquoi elles réagissent comme ça.

 

Pourquoi Océ se compare t-elle toujours à sa sœur ?

Pourquoi Alex contredit-elle tout ce que je dis ?

Pourquoi ne peuvent-elles s’empêcher de hurler, râler ou pleurnicher, au lieu de parler et dire ce qui ne va pas ?

Pourquoi ne suis-je pas capable de « sentir » ce qui les affecte en ce moment ?

Et pourquoi cela m’affecte t-il autant ?

 

Chouchou est infernale depuis 3 jours.

Elle a toujours eu un fort esprit de contradiction mais là elle bat tous les records !

Elle refuse de manger, de dormir, de sortir, de rentrer, de jouer…de tout.

 

Tout ce que nous lui proposons devient matière à des cris, des « Non ! » des « T’es méchante ! » des « J’veux paaas ! ».

 

Un exemple ? No problemo, j’en ai des tonnes en stock :

 

Ce matin, elle vient me voir en me disant avec son air de canaille que j’adore :

« Maman, il faut on va s’habiller ! »

- T’as bien raison ma chérie. On y va ?

- Nan je veux pas !
- Tant pis !

Et là, elle se met à hurler comme une sauvage, les sourcils froncés, refusant de venir vers moi, refusant tout geste de ma part pour la calmer, refusant de me dire ce qui ne va pas, me jetant des regards tantôt courroucés, tantôt agressifs.

Lorsqu’au bout de 2 mn, je lui dis d’aller dans sa chambre pour se calmer (je ne sais pas comment j’arrive à garder mon calme jusque là), elle se jette sur moi pour hurler de plus belle « Non non non Maman. Pardon ! Pardon ! Pardon ! » Des énormes larmes de croco débordant de ses yeux jolis.

 

Un autre exemple ? Mais avec joie !

 

Pendant qu’Océ prend sa douche, je propose à la mini crotte de m’aider à préparer le dîner en coupant les légumes pour la salade. Ca se passe comme ça chez nous :

« Tu veux m’aider à couper la salade ?

- Nan ! Je veux pas !

- Ben tant pis, je vais la faire toute seule alors.

- Naannnn ! Je veux couper la salade (en pleurant)

- Mais pourquoi tu pleures ? Tu veux m’aider ?

- Oui !

- Bon alors il faut une tomate…

- Nan ! T’es méchante !

- Tu commences à me gonfler mademoiselle.

Elle hurle de plus belle et…je l’envoie dans sa chambre…voir plus haut en vert…c’est toujours la même crise…

 

Dans ces cas-là, j’ai l’horrible impression d’être la méchante belle-mère des contes de fées qui punit la douce et charmante princesse.

Sauf que si Alex est notre princesse, elle est tout sauf douce et charmante quand elle fait ses crises…

 

Malgré la culpabilité qui me broie le cœur, je la mets dans sa chambre (parfois je la traîne…ben oui !) et j’attends le plus patiemment possible qu’elle se calme, cherchant du réconfort dans une bonne clope arrosée de coca.

 

Ce qui peut prendre entre 5 et 45 mn, parfois plus, le record étant de 1h30 de hurlements « T’es méchante ! » « Pardon Maman » « Je t’aime »…etc.…

Bien entendu, je ne la laisse pas hurler comme ça sans tenter de la calmer mais rien y fait.

Elle s’enferme dans sa crise, tour à tour m’aime, me déteste, m’embrasse, me fuit et hurle.

Hurle quand je lui demande si elle est calmée et…hurle quand je quitte sa chambre parce qu’elle ne l’est pas.

C’est à ni rien comprendre…

 

Sur le coup du « Tu veux m’aider à couper la salade ? » elle a quand même hurlé pendant 25 mn, non stop ! J’en ai encore les oreilles qui sifflent.

 

Et vous savez le plus crispant dans tout ça ?

C’est que lorsque j’ai été suffisamment calmée pour aller la voir sans lui mettre la fessée du siècle, elle s’est arrêtée de hurler, m’a regardée droit dans les yeux et m’a tourné le dos en faisant la tête.

Tout ça après mille et un « Maman ! Maaaaman ! Je suis calmée, je peux venir Maman ? Je peux venir, je peux venir, je peux venir ? Je suis calmée, je suis calmée, je suis calmée. Maaaaman !» hurlés du fond de sa chambre et des larmes ruisselantes sur ses joues.

Un cirque de tous les diables, une crise de folie…tout ça pour m’envoyer bouler quand je suis allée la voir…

 

Voulez-vous la fin de l’anecdote ? C’est aussi toujours la même :

 

Quand je n’entends plus de hurlement, je vais dans sa chambre, lui tends les bras, qu’elle rejette à chaque fois, fais mine de ressortir, me retourne vers elle quand elle se jette sur moi en hurlant « Maaaaman pars pas ! Paardon ! » et nous finissons sur la chaise basculante (rocking chair).

Là, j’essaye de lui faire dire pourquoi elle s’est comportée comme ça et elle me répond immanquablement :

« Je sais pas ! J’ai hurlé comme une sauvage, tu sais.

- Je sais mais pourquoi ?

- Je crie !

- Ok mais pourquoi ?

- Je t’aime Maman.

- Moi aussi mais qu’est ce qui t’a pris avant.

- Avant j’ai crié, fort !

 

Je vous épargne la suite…aucune réponse cohérente…

 

Mais bon sang, où est le problème ?

 

Quant à ma grande chérie d’amour, elle proteste pour tout et a toujours son mot à dire, surtout quand on ne le lui demande pas !.

Si je lui demande de mettre la table : « Pff, ça saoule ! »

Si je lui refuse d’aller sur le pc : « Mais Maman, j’ai jamais le droit de rien faire ! »

Si je lui rappelle qu’elle est de corvée de vidage de lave-vaisselle : « C’est toujours moi qui me tape tout dans cette maison. Alex ne fait rien du tout ! »

Si je lui dis que c’est l’heure d’aller à la douche : « Mais Maman, j’ai encore le temps ! ». Elle est capable de dire ça à 20h30…

Si je lui explique un truc qu’elle n’a pas compris : « C’est pas comme ça qu’on fait. La maîtresse n’explique pas comme ça ! »

Si je réponds à une de ses questions, en entendant la réponse elle me dit : « T’es sûre ? Parce que moi je crois pas ! ».

 

Bref, quoique je dise, quoique je fasse, elle a son opinion et a toujours quelque chose à dire.

Plus que tout, c’est le ton méprisant et effronté qu’elle utilise pour s’adresser à moi, à sa sœur, à mon homme, à ses grands-parents…comme si, tous, nous n’étions que des débiles profonds.

C’est usant !! Bien sûr, je, nous la reprennons à chaque fois, lui rappelant le respect du à nos petites personnes.

Elle acquiesce à chaque fois, demande humblement pardon et remet ça dans le quart d’heure.

 

Je sais que je me répète mais : bon sang, où est le problème ?

 

Je sais bien qu’un pédo-psy me balancerait que tout est de ma faute, augmentant ainsi la culpabilité qui me pèse tant.

C’est toujours de la faute de la mère : relation mère-fille trop fusionnelle, pas assez de place pour le père, trop d’attention…pourquoi pas trop d’amour pendant qu’on y est ?

 

Ma dentiste m’a dit une chose très juste que je me dis souvent depuis : « Personne n’est jamais mort de trop d’amour…mais de pas assez… ? »

 

Bien sûr que ce n’est pas de leur faute, à mes filles chéries…

L’éducation et l’exemple que je leur donne sont probablement à l’origine de leur attitude…mais j’ai vraiment l’impression de bien faire, au du moins de faire tout ce que je peux.

J’explique, je verbalise, je ne cède pas quand j’ai dit « non », j’applique les punitions prévues…

Et pourtant je dois bien mal faire quelque part…sinon ce serait moins difficile, moins chaotique…moins chiant !

 

Et la seule chose dont je sois sûre, vraiment sûre, est que j’ai du et que je dois me tromper quelque part dans MON attitude pour que mes messages de paix, d’obéissance et de respect tombent si misérablement à l’eau dès qu’elles franchissent le seuil de notre maison.

 

Car, à l’extérieur, soit hors de ma présence oh combien néfaste, elles sont à croquer.

Bien élevées, polies, souriantes et charmantes, elles attirent les compliments, les sourires, les bisous et les câlins comme le sucre attire les abeilles.

 

Entre celles que je vois évoluer avec respect et grâce à l’extérieur et celles qui hurlent comme des sauvages et se disputent à l’intérieur, j’ai bien du mal à voir les mêmes filles…

Comme si, pour une raison inconnue, mes anges se transformaient en démones à peine un pied chez nous.

Ca a l’air plutôt rigolo mais croyez moi à vivre c’est la galère !!

 

Certains spécialistes de l’enfance essayent de me rassurer, en me disant que ce n’est qu’une période, que cela va passer, que leur attitude agressive est en fait due à l’adolescence pour l’aînée et à la période normale de conflit pour la cadette.

 

Ah, tout s’explique !! C’est comme ça pour tout le monde alors ?

Chouette, je me sens moins seule mais pas moins tarte…

 

Alors toutes les mamans, à un certain moment, ressentent ce découragement qui me pèse tant aujourd’hui ?

Toutes les mamans ont parfois l’envie de fuir, très vite et très loin ?

Toutes les mamans ont cet affreux sentiment de mal faire ?

Toutes les mamans ont des larmes de lassitude au bord des yeux, certains jours ?

Toutes les mamans rêvent de confier leurs enfants à quelqu’un qui « sait faire » ?

Et toutes les mamans s’étouffent de culpabilité à cette idée ?

 

Si c’est le cas, je suis un peu rassurée et contente de ne pas être seule à me débattre comme un poisson hors de l’eau.

Si c’est cas, je leur dis, à toutes ces mamans fatiguées, déçues, découragées et même parfois désespérées, qu’on finira bien par y arriver…un jour…

Si c’est le cas, je peux, peut-être, me débarrasser de cette horrible culpabilité qui me ronge à petit feu…

 

Quoiqu’il en soit, grâce à l’écriture, j’ai pu évacuer une grande partie de ce stress et de ce découragement qui m’ont bouffé toute la journée.

 

Ecrire sur mon blog, quelle riche idée !

Nettement moins cher qu’un psy et tellement plus efficace quand il s’agit de se sentir mieux…

 

Courage les mamans ! Nous vaincrons !!

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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 10:26

12 juin 2009

 

J'ouvre un œil. Je baille à m'en décrocher la mâchoire et je regarde autour de moi.

Chouette, je suis de retour à la maison...Ça se fête !...j'ouvre une bouteille de...coca bien sûr !!

 

Alexane s'est apparemment réveillée avant moi. Elle reprend ses marques et ne cache pas sa joie d'être à nouveau chez elle. C'est rigolo !

Elle inspecte toutes les pièces, comme pour vérifier que tout est bien à sa place.

 

Elle ne veut toujours rien boire et me fait une tête de 6 pieds de long si j'ose insister.

 

Malheureusement pour elle, je peux être plus têtue qu'elle quand les circonstances l'exigent et là, il faut qu'elle boive !

Bouteille d'eau plate en main, je ruse pour la faire boire une gorgée par-ci par-là.

 

Elle ne veut toujours pas de glace, ni de yaourt.

Qu'importe, c'est boire dont elle a besoin.

Pour la nourriture, elle se rattrapera dès que la douleur de sa gorge aura disparu...

 

Je la câline, je vais fumer une clope, je lui raconte l'histoire de son nouveau livre de Dora, je lui colle la bouteille entre les lèvres et lui explique combien Dora et Babouche ont soif.

Ça fonctionne !

Faut en profiter, dans quelques années, voir quelques mois, elle ne tombera plus si facilement dans le panneau...

 

Surprise ! Océane vient faire un saut à la maison pour embrasser sa petite sœur et sa maman. C'est génial de la voir !

Je la serre fort sur mon cœur, m'attirant les regards jaloux et courroucés d'Alex, la petite Hex (sorcière en alsacien...lol !!).

 

Elle me raconte sommairement sa journée (avec elle c'est toujours très vite fait...elle a une façon toute masculine de raconter...pas de détail, juste des faits, énoncés rapidement...pas glop !!), câline sa franginette, m'embrasse tendrement et avant que j'ai vraiment eu le temps d'apprécier sa présence, sa tendresse et sa douceur...elle repart chez mes parents, prétextant qu'elle craint de ne pas supporter les cris nocturnes de douleur de sa sœur...

« Tu comprends Maman, si elle me réveille cette nuit, en criant, je risque de m'énerver et de lui râler dessus. C'est mieux que je reste chez Mamie et Papy encore une nuit ou 2 »

 

Quelle adorable canaille !

Tu m'étonnes qu'elle préfère rester chez mes parents où elle est traitée comme une princesse et mange la divine nourriture de ma maman chérie !!

Je la comprends...si je pouvais...

 

La journée se passe bien, la soirée aussi. Alex a bien pris ses différents médocs et c'est détendue et apparemment sans douleur qu'elle sombre dans un sommeil réparateur.

 

Peu de temps après, je l'imite avec délice.

 

Malgré mon envie de partager cette soirée avec l'homme de ma vie, mes paupières semblent peser des tonnes, mes yeux se ferment contre ma volonté et tout mon corps devient mou et flasque (enfin encore plus mou et plus flasque...lol !).

 

Alp me chuchote « Va te coucher mon amour. Je t'aime. A demain. »

 

Il a raison.

Il faut vraiment que j'aille me coucher. Je suis sur les rotules !

 

Connaissant ma fille, elle va me réveiller vers 7h ou 7h30.

 

Moi qui rêve de grasses mat...

 

Et voilà en gros ce que j'ai ressenti concernant l'ablation des amygdales...

 

J'espère que vous avez apprécié mon histoire...moi, j'ai adoré l'écrire...

 

Bonne nuit !! Ouahhhhh ! Je suis vannée !!

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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 10:25

12 juin 2009

 

Quelle nuit !! Mais quelle nuit !!

 

Ce matin, au réveil, j'ai mal partout !

Mes muscles hurlent à la moindre sollicitation de ma part (même pour me gratter le bout du nez...aïe aïe aïe !) et mes articulations ont bien du prendre 100 ans depuis hier soir...

 

Alex a passé la nuit, scotchée à moi.

Point positif ? Elle n'a pas ronflé de la nuit.

Par contre, elle a épousé le moindre de mes mouvements et la barrière de sécurité que j'ai eu l'intelligence de relever est à présent incrustée dans mon flanc droit.

 

Il me faut plusieurs minutes pour me lever.

On dirait une petite vieille toute cabossée et toute voûtée...Quelques heures ont suffi à me donner un sacré coup de vieux...

Au secours !!

 

Hier soir, je me souviens vaguement avoir vu le générique de « K Ville » et pfiou ! Plus rien !

Je me suis réveillée au son du générique des « Barbapapas », la nouvelle version que je n'aime pas du tout. La version de mon enfance était bien plus entraînante et rigolote...

 

Il est 7h quelques. Je suis dans le gaz total et Chouchou qui vient de se réveiller a l'air de souffrir. C'est intolérable !

J'appuie sur la sonnette rouge et en moins de temps qu'il faut pour l'écrire, une infirmière arrive avec un suppo de doliprane, devançant mon désir.

J'adooore cette clinique !!

 

Tout doucement pour ne pas me froisser un muscle de plus, je sors du lit et me dirige vers la salle de bain.

Le temps qu'une charmante jeune femme de l'équipe hôtelière (c'est comme ça qu'ils appellent les femmes qui servent les repas, ici) me serve un succulent petit déj, je me lave et m'habille.

 

Alex ne me quitte pas des yeux. Elle veille. J'ai plutôt pas intérêt à sortir de la chambre, semblent me dire ses beaux yeux...

 

Le petit déj arrive : du lait froid et un yaourt pour la mini crotte, du lait froid, un petit pain rond, du beurre et de la confiture pour moi, un vrai délice.

 

Comme je suis affamée, je me jette sur la bouffe, alors que ma fille chérie, trempe ses lèvres dans son verres de lait...Pas glop !

Dès la 1ère gorgée, elle se crispe, son visage se froisse de douleur et elle recrache le tout.

Je n'insiste pas. Pauvre chérie ! Si seulement je pouvais prendre sa douleur à mon compte...

 

Sitôt le repas terminé, je nous prépare, je range les habits et tout ce qui traîne et à 9h passées, nous sommes prêtes à rentrer chez nous.

 

Coup de fil à ma maman, mon papa vient nous chercher dans 20 mn.

 

Alex semble aussi impatiente que moi de quitter l'hôpital...

 

Nous passons à l'accueil, je paye le téléphone, quand même 30 cts, que j'ai bien essayé de payer en plusieurs fois, genre 3 X 10 cts mais ça n'a pas fonctionné...Par contre l'hôtesse d'accueil était délicieuse et pleine d'humour...

Incroyable mais vrai ! C'est comme ça dans toutes les cliniques ou seulement dans celle-là ?

Quelqu'en soit la raison, j'adore cette gentillesse ambiante, cet humour latent et tous ces sourires qu'on nous offre à chaque coin de couloir.

 

La voiture de mon papa se profile à l'horizon.

Ouf ! On va pouvoir rentrer chez nous. Même si ce séjourt fut des plus courts et des plus agréables, être chez soi c'est quand même le must !

 

Maman, qui vient à peine de sortir elle-même de l'hôpital, a accompagné papa.

Elle a un adorable nounours crème dans les mains et s'avance tout sourire vers nous. Sa venue et la vue de la peluche amènent un grand sourire sur le visage de ma crevette.

Ma maman est un amour de femme. Elle sait toujours ce qu'il faut pour faire plaisir ou remonter le moral et elle n'oublie jamais de faire tout ce qu'elle peut pour nous.

Sa générosité est légendaire dans la famille et dans tout le quartier.

 

Je vois bien qu'elle souffre car elle est courbée, tendue et ses lèvres sont crispées.

Malgré sa douleur et sa difficulté à se déplacer, elle n'aurait, pour rien au monde, voulu manquer le retour de sa petite fille.

 

De son côté, Papa semble tout ému de retrouver son « Bébou ».

Il n'est pas démonstratif (Oups ! C'est le moins qu'on puisse dire !) mais je sens bien à quel point il est content que tout se soit bien passé et que nous sommes de retour.

Lui aussi déborde de générosité. C'est leur plus grand point commun : tout donner à leurs enfants, leurs petites filles, leur famille, leurs amis.

Chez nous, c'est un trait de caractère bien ancré dans les gènes.

 

1/2h plus tard, nous sommes à la maison.

Alex reprend ses marques en jouant avec sa dinette et ses bébés, l'air de rien.

Elle ne semble pas souffrir même si elle refuse obstinément de boire ou manger quoi que se soit.

A force de persuasion, de blagues, d'histoires, je réussis à lui faire avaler une petite tasse d'eau fraîche.

 

Un peu rassurée, je m'allonge sur notre canapé et je lutte contre le sommeil, au moins jusqu'à l'arrivée de mon homme.

 

Océane ne dort pas chez nous ce soir. Elle est restée chez mes parents.

Comme mes filles sont capables de se crepper le chignon pour un rien, les séparer nous paraît la meilleure solution.

 

Océ est aux anges, elle adore rester chez sa grand-mère...et comme elle le dit elle-même : « Comme je n'ai du tout d'humour, j'ai peur de lui râler dessus si elle se met à pleurer, au milieu de la nuit. »

C'est vrai qu'elle est à la limite du supportable quand elle est mal réveillée...

 

Tout compte fait, je préfère ne pas l'avoir dans la chambre de sa sœur...Toutes les 2 y gagnent et après tout, c'est tout ce qui importe.

 

Une fois n'est pas coutume...nous nous endormons...

 

Chut !! Plus un bruit : une maman et son enfant veulent dormir...

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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 10:24

11 juin 2009

 

Endormie vers 13h, elle se réveille à peine. Il est presque 18h.

Moi aussi, j'ai bien dormi 2h.

 

Vers 18h15, les infirmières (décidément, elles sont vraiment charmantes !) autorisent la mini crotte à manger une glace et acceptent de lui «enlever le turc dans son pied » (ça y est, elle a retenu l'ordre des mots. Youpi !).

 

Bravement, elle retient ses larmes lors de la sortie de l'aiguille (longue d'un demi pouce...au bas mot !) mais refuse catégoriquement l'énorme mister freeze goût framboise qu'elles lui ramènent.

Tant pis, je vais devoir me sacrifier...et vu la chaleur qu'il fait ici c'est avec une joie sincère que je me « force » à manger sa glace à l'eau...

 

Elle a mal et rien ne la fait changer d'avis. Il y a des moments où son côté « têtue comme une mule » me gonfle prodigieusement.

Elle ne veut rien avaler et de guerre lasse j'abandonne.

 

« Mamon, on rentre quand ? 

-        Où ça ?

-        A la maison.

-        Demain mon ange.

-        Je fais dodo là !!!!

-        Oui ma chérie. Avec moi.

-        Oh non !! (pleurs)

-        Si tu veux, tu peux dormir avec moi, dans le grand lit.

-        Je veux dormir dans ma maison, avec Doudou (Océane) et mon papa !

-        C'est pas possible ma puce. On dort ici ce soir, toutes les 2 et demain, on rentre chez nous.

-        Ouiiiiiin...

-         

Oulala ! Une chose est sûre, l'ablation des amygdales n'amoindrit en rien la puissance de la voix !! Dommage...!

 

Ma voix d'hôtesse de l'air reprend du service et je réussis à la calmer.

 

Son papa ne va pas tarder à revenir nous faire un petit coucou...tant mieux, j'ai besoin d'un grand bol de...nicotine !

 

18h et quelques : Papa est arrivé !

 

Il est fêté comme le messie. Il apporte sa tranquille assurance, sa tendresse, à manger, à boire et une pause tant attendue...

Cet homme est génial ! Que ferais-je sans lui ?

 

Nous papotons, je file me cacher pour manger (ben oui, la petite ne peut rien avaler...et je me sens coupable de manger devant elle), je descends dans la cour, je fume 2 clopes vite fait et je remonte au 3e, chambre 382.

 

Alp m'informe que l'Orl vient de partir, qu'il a dit que tout s'était bien passé, que les amygdales d'Alex devaient être enlevées car elles étaient énooormes, qu'elle allait souffrir entre 4 et 5 jours et que nous devions lui donner des médocs toutes les 6h, sans attendre qu'elle ait mal.

Tout semble bien aller et nous nous en réjouissons.

 

Mais c'est déjà l'heure de partir pour mon Askim.

Il va aller acheter des glaces pour sa fifille chérie et ensuite passer chez mes parents pour choper le gratin de pâtes amoureusement préparé par sa belle-maman préférée. Il repassera plus tard...

 

Après son départ, Alex et moi passons dans la salle de bains, nous lavons, nous recouchons et avanti pour une soirée télé...Que c'est excitant !!

 

Les infirmières de nuit viennent se présenter et me précisent qu'elles sont là si j'ai besoin d'elles...que je ne dois pas hésiter à faire appel à elles.

C'est très réconfortant.

Quelque soit l'équipe, ces jeunes femmes sont toutes très pro, très douces, très gentilles et très souriantes...Bizarre non ?

Je ne me souviens pas d'un accueil aussi chaleureux au CHU d'Hautepierre...

 

Vive la clinique Adassa !!

 

Elles me précisent que je peux partir demain matin et je crois lire entre les lignes que le plus tôt sera le mieux...

Message reçu 5 sur 5 !

La clinique c'est un peu l'hostellerie de la santé...Dès qu'un patient part, un autre le remplace...c'est la loi de l'offre et la demande...

 

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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 10:22

11 juin 2009

 

Midi et quelques : Alp est arrivé ! Alléluia !!

 

J'éprouve toujours beaucoup de plaisir à le retrouver mais là...son arrivée a un goût de liberté !

J'adore ma mini crotte mais j'avoue avoir besoin d'un petit moment de solitude.

Juste (« djute » comme dirait Chouchou) quelques minutes sans ma fille siamoise.

J'ai mal partout, mes muscles (eh oui j'en ai quelques uns !) sont tous contractés à force de servir de matelas à ma crevette et surtout...je rêve d'une clope et...d'un coca of course !

 

Avec douceur et fermeté, je laisse ma place à Alp, à lui de jouer au papa-siamois (il adore ça !) pendant que je vais enfin réaliser mon rêve du jour : bon vous savez quoi, je ne vais pas encore le répéter...

 

Hum ! Quel délice cette fumée qui me fait tousser et tourner la tête ! C'est ma 2e clope de la journée et c'est presque divin.

Je sais, vous les non-fumeurs, les « je ne suis jamais tombé dans ce piège » ne pouvez pas comprendre...mais les « je fume depuis des siècles » comme moi, savourent avec moi ce petit moment de bonheur...

 

Sitôt ma cigarette fumée, je file vers le distributeur de boissons fraîches et pour la somme de 90 cts je m'offre une canette de coca bien frais !

 

Waouhh ! La 1ère gorgée est divine !

Les bulles chatouillent mon palais, le goût du coca se dépose sur les papilles de ma langue et la caféine se déverse joyeusement dans mes veines à sec.

On a beau me dire que c'est mauvais pour la santé...que c'est bon au goût !!!

 

Ensuite je me jette au plus vite sur le sandwich que mon homme m'a acheté avec amour : un énorme thon-salade-tomate-mayo.

J'en avale la moitié et je dévore le dessert qui n'attend plus que moi : un délicieux éclair au chocolat.

Ce n'est que lorsque j'ai les papilles en ébullition que je me rends compte à quel point j'avais faim...

 

Une dernière clope pour la route (la prochaine ne sera pas avant ce soir...) et je remonte dans la chambre, prête à jouer avec dévouement mon rôle de mère-koala au pays de la clinique Adassa.

 

Quelle joie ! Alex s'est endormie contre son papa d'amour.

Cet homme est une perle !

Non content de me nourrir, de me gaver de bulles excitantes et de me permettre de m'intoxiquer avec délice, il réussit en quelques minutes ce que j'ai tenté de faire toute la matinée : endormir la belle.

 

Il est déjà l'heure pour lui de repartir. On s'embrasse doucement mais avec toute la tendresse que nous avons l'un pour l'autre et sur un dernier « A ce soir ma chérie ! » il s'en va.

 

Moi, je retourne à mon écriture pour vous raconter tout ça.

 

Je baille aux corneilles. Je tombe littéralement de fatigue.

Je pense que la meilleure chose à faire est d'imiter ma fifille : dormir.

 

Sans faire de bruit, ni de vague, je me glisse à ses côtés et avant même de dire « ouf »...je dors...

 

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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 10:20

11 juin 2009

 

11h : Elle est revenue !!

 

Attendue tel le messie, la voilà, mon ange, ma douce, ma chérie.

Ma fille adorée m'a été rendue en un seul morceau...les amygdales en moins, bien sûr !

 

Quelle joie de la revoir !!

Quel bonheur de serrer son petit corps tout chaud contre mon cœur, qui bat énergiquement la chamade !!

Quel plaisir d'embrasser son petit minois, même s'il est tout fermé et semble bien furieux !!

 

Car, furieuse, elle en a l'air...ses sourcils sont froncés, sa bouche fait la moue (elle est jolie même quand elle fait la moue...) et son regard me prévient clairement qu'elle me tient pour responsable de notre séparation...j'ai l'habitude !

Avec Alexane, c'est toujours de ma faute et elle me tient responsable de tout ce qu'il lui arrive de fâcheux...m'en fiche !!

Je suis si heureuse de la revoir que j'accepte sa mauvaise humeur sans aucun souci.

 

Quand l'infirmière me la ramenée (oh merci gentille infirmière !), je dormais...

Ben oui, l'émotion a cet effet sur moi : quand la tension est trop forte, d'abord je mange et ensuite je m'écroule de sommeil.

 

Encore toute ensommeillée, j'essuie, le plus discrètement possible, la bave que je sens aux commissures de mes lèvres (ben oui, je bave...et pas seulement quand mon homme me fait un streap...Quand je dors profondément...j'ai tendance à baver...Je sais ça casse le mythe ! Désolée...!) j'essaye de m'orienter dans ce nouveau cadre qu'est cette chambre d'hosto et ayant enfin réussi à le point au niveau optique, je pose mes yeux encore englués sur ma fille chérie.

 

Elle est toute blanche, furieuse et tristounette mais c'est bien elle.

Bien réveillée, en tous cas mieux que moi, elle me regarde droit dans les yeux, avec cette moue accusatrice qui me fait marrer.

Elle tend ses bras vers moi, son regard lançant des éclairs.

Je la prends dans mes bras, respire son odeur, savoure sa présence et je suis enfin détendue.

Elle se serre dans mes bras, raide de colère.

Ses yeux semblent me dire : « C'est de TA faute ! ».

 

Je lui murmure des mots d'amour, l'embrasse tout doucement, la câline et je la sens devenir toute molle, toute douce et toute tendre dans mes bras...

Eh eh eh, une fois de plus, elle ne peut pas résister à mes papouilles...et me dédie un merveilleux sourire, au côté duquel l'astre solaire me semble bien pâle...et nous restons là, enlacées et heureuses.

 

Elle est dans mes bras, je suis enfin rassurée, détendue, sereine et entière, pendant que l'infirmière (décidément très gentille et très souriante) m'explique, avec amusement, qu'elle a été très sage mais qu'elle n'a cessait de répéter :

« Je veux ma maman ! » insistant même avec un courroucé « J'ai dit : je veux ma maman ! ». C'était pourtant clair, non ?

 

C'est bien elle ! C'est bien ma fille : tenace, têtue et déterminée à obtenir ce qu'elle veut...La relève est assurée...j'en ai peur !

Gare à vous les mecs...

 

Hum ! Comme j'aime la tenir dans mes bras.

On m'avait prévenue qu'elle risquait d'être dans le gaz à cause de l'anesthésie et des anti-douleurs...mais pas du tout !

Sans être débordante de vitalité, elle est consciente de ma présence et se serre si fort contre moi qu'on dirait presque qu'elle veut me rentrer dans la peau...

 

Nous sommes allongées sur mon lit, mère et fille siamoises...et je suis bien, délicieusement bien.

Un petit mot de 4 lettres qui veut tout dire : bien !

Bien dans mon lit, même si ce n'est pas le mien.

Bien avec ma puce collée à moi, même si je suis hyper mal installée, que je ne peux pas bouger d'un centimètre, que la barrière latérale me rentre dans les lombaires et que la crampe menace.

Bien à ses côtés, même si je rêve d'être chez nous, avec ma Océ d'amour et mon homme, en famille quoi !

Bien, parce qu'elle va bien même si sa gorge brûle, pique et râpe.

 

Elle s'est endormie sur moi, sa tête jolie nichée dans le creux de mes seins, son bidon appuyant sans compassion sur ma pauvre vessie...

 

Délicatement, sans la réveiller, je me dégage de ses bras pour la poser à côté de moi et oh malheur elle se réveille en hurlant « Maman ! Tu vas où ? »

Je lui murmure que je dois aller au WC et face à ses cris, je lui murmure des mots apaisants afin qu'elle se rendorme.

Ben oui, ce n'est pas bon du tout pour elle de hurler, le risque de déchirure des points de suture est évident.

Je bloque mon périnée (merci les séances de rééducation vaginale...je savais bien que ça me servirait un jour...lol !) et j'attends qu'elle s'endorme plus profondément.

 

Quelques minutes plus tard, les canalisations manquant exploser sous la pression, je tente une nouvelle sortie de lit...sans succès !

Elle doit avoir un 6e sens cette gamine...

 

Ni une, ni deux, je l'attrape sous le bras, elle se cramponne comme un bébé koala et je l'emmène avec moi...aux toilettes.

Je sais que cc n'est pas génial comme idée mais je me révèle incapable de réfléchir correctement avec la vessie pleine.

 

Avec un demi sourire attendrissant, elle s'adapte parfaitement à cette situation toute nouvelle et je réussis, au prix de crampes mémorables, à faire ma petite commission, me laver et m'essuyer les mains et retourner jusqu'au lit sans qu'elle ouvre les yeux, ni même hausse un sourcil...Je gère comme une pro.

 

Épuisée par cette expédition, je ferme les yeux et continue la petite sieste commencée plus tôt, ma mini crotte lovée tout contre mon ventre.

C'est trop bon...A toute à l'heure...Arghhh ! Fatiguée...

 

Hum quel délice cette micro sieste d'une demi heure !!

Alex dort à poings fermés, au propre comme au figuré.

Mon Dieu, qu'elle est jolie !

Enfin détendue, sa petite bouche en forme de cœur, ses sourcils enfin défroncés par le sommeil, elle est à croquer.

Je dois me faire violence pour résister à l'envie de lui mordre les joues...

Arghhh que c'est dur !!

 

Je suis assise dans le lit, la table roulante à la bonne hauteur et entre 2 phrases, je la regarde, je pense à ma Océane, à mon Askim et je suis merveilleusement détendue.

 

Une seule chose me manque...non 2...Vous voyez quoi ???

 

Ben une bonne clope et un coca !! Of course !!

 

Vivement que mon homme rapplique que je puisse me boire une clope en fumant un coca...non boire un coca glacé en fumant une bonne clope...

 

J'en rêve !!

 

Oulala ! Je confirme qu'Alexane va mieux...Elle a retrouvé sa voix, organe des plus puissants qui l'a rendue célèbre dans tout l'immeuble...

Elle a mal...c'est normal me direz-vous...

Oui c'est normal qu'elle ait mal...mais ce n'est pas à la gorge...les anti-douleurs sont efficaces et elle en est bourrée jusqu'aux yeux...

Non, elle a maaaal au pied ! ???

Je m'explique :

Elle a un catérère planté dans le dessus du pied gauche et ma Chouchou d'amour n'apprécie pas du tout cet ornement inhabituel...mais alors pas du tout !

Alors, elle râle en hurlant ou elle hurlant en râlant c'est comme vous voulez...Bref, elle utilise son moyen d'expression favori...les cris !

 

Le problème est qu'il n'est pas bon pour elle de crier...à cause des points de suture à l'endroit où étaient ses amygdales avant...

Cris + pleurs = douleur

Équation oh combien logique et des plus désagréables !

Parce qu'elle n'aime son truc planté dans le pied, elle hurle, ce qui lui fait mal aux amygdales, qu'elle n'a plus, et la douleur la fait hurler de plus belle : bref un sacré cercle vicieux que je me dois de briser pour notre bien à tous.

 

Heureusement, je ne suis pas sans ressource...ma voix d'hôtesse de l'air me semble appropriée...

Doucement, en murmurant tendrement des mots doux sans suite, ni logique, je lui caresse circulairement le dos et l'embrasse dans le cou...

Ça marche à peu près et elle finit par se calmer, non sans avoir répété une fois de plus, les sourcils délicieusement froncés :

« Il faut enveler ce turc dans mon pied. Ça fait maaal ! » (elle intervertit souvent les lettres et moi j'adoore !).

 

Au moindre geste de ma part, même infime, elle remet ça et me supplie de lui « enveler  le truc (ça y est elle a compris) dans son pied ». Si elle n'avait pas l'air si misérable, j'en rirais...

 

A force de tendresse, de douceur et de chansons, je la calme, avec l'espoir fou qu'elle s'endorme...

Bon sang, je croyais qu'elle devait être toute cassée, dans les vapes !!

 

Vivement que mon chéri arrive pour que je puisse me jeter sur une bonne clope bien nocive, agrémentée d'un coca oh combien calorique et corrosif !!!

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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 10:18

11 juin 2009

 

Il est 8h30 et une charmante et souriante infirmière vient d'emmener ma chouchou d'amour...

Le cœur serré, impuissante et déchirée, j'ai du assister aux cris angoissés de ma fille. 

Quelle horreur !!

Jusqu'au bout du long couloir, elle a pleuré : « Je veux ma mamaaaann ! ».

 

J'en ai encore des battements de cœur..

 

Depuis, je suis dans la chambre et j'attends...

Impuissante et angoissée, j'attends...

 

Insensible à ce qui m'entoure, télé comprise et malgré le bruit qu'elle fait, je me sens affreusement seule dans cette attente, teintée de stress et d'impuissance.

 

Le ventre vide, je regarde mon paquet de biscuits « Prince choco »; sans l'ombre d'une envie...si si, c'est vrai !

A peine croyable pour l'horrible et insatiable gourmande que je suis et pourtant...

Je n'ai aucune envie de manger, de parler (quoi ??? Encore plus incroyable !!), de regarder la télé, de lire...ma seule envie ?

Que tout soit déjà fini et qu'on soit toutes les 2, à la maison, attendant le retour d'Océ et de mon homme !

 

Une autre envie me torture : Fumer !!

Seuls les « affreux fumeurs suicidaires » (y'en a marre des messages hypocrites du gouvernement...) peuvent comprendre ce désir, que dis-je, ce besoin presque irrépressible d'inhaler cette fumée, oh combien néfaste et meurtrière qui calme les nerfs malmenés et détend les muscles crispés.

 

Seule la peur de ne pas être présente au retour de mon ange, réussit à me faire rester, sans clope, dans ma chambre surchauffée.

 

Parce qu'il fait une chaleur d'enfer dans cette tristounette chambre d'hôpital !

 

J'ai chaud, si chaud !

 

Positivons !

Il fait si chaud et si lourd que j'ai l'impression d'être en plein été...et vu le printemps frisquet et pourri que nous avons, c'est déjà ça !!

 

De guerre lasse contre l'attente, l'insupportable attente, je viens d'entamer la boîte de bretzels-sticks..

Faut pas déconner !

Dans mon état de stress, rien de mieux qu'une poignée de sticks, salés à souhait, que je grignote comme Bugs Bunny sa carotte...du bout des dents mais avec un plaisir des plus croustillants...

 

Je résiste sans peine aux « Princes choco » mais des bretzels-sticks..impossible !!

Après tout, je suis une alsacienne pure souche...droguée à la tarte flambée, au Kouglof, au Bäckehoffe et aux...bretzels of course !!

 

Je passe mes nerfs sur la bouffe et oh misère...j'ai oublié de ramener du coca ! Comment vais-je pouvoir tenir le coup sans ma caféine sucrée ?

Malheur ! Je suis perdue !

Sans clope et sans coca, l'attente va me paraître encore plus longue, plus difficile...

 

Pour me désaltérer, je vais devoir boire de...de...de l'EAU !!!

Arghhh !

Si ça se trouve je risque de rouiller...ou pire...de perdre du poids !

Le grand dieu coca m'en préserve !!

Heureusement que mon homme passe me voir entre midi et 2...je vais pouvoir faire le plein au distributeur de boissons fraîches...

 

Trêve de plaisanterie, ma fille me manque beaucoup et j'espère que tout se passe bien.

 

On a beau dire que c'est une petite opération de rien du tout, très commune, sans réel danger...moi j'ai les pétoches et j'ai hâte de serrer ma puce tout contre mon cœur..

 

Sans clope, ni coca, impossible de garder les yeux ouverts, après la mauvaise nuit que j'ai eue...

 

Je vais me reposer un peu...juste poser ma tête sur l'oreiller moelleux (bien trop à mon goût, je m'y enfonce et ce n'est vraiment pas agréable)...fermer les yeux quelques minutes...l'attente sera moins longue si je me repose quelques minutes...

A tout à l'heure !

 

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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 23:50
J'ai enfin réussi à filmer ma mini crotte quand elle danse...c'est trop chou !

Comme je n'arrive pas à "ajouter une vidéo" (pourquoi ? Mystère et boule de gomme ! Si quelqu'un s'y connaît Merci d'éclairer ma lanterne..), je vous laisse le lien, voyez plutôt...

http://www.youtube.com/watch?v=8ek9dqKWdSI

On m'a demandé comment je fais pour tenir le coup quand mes filles me rendent dingue...il me suffit de les voir évoluer, grandir ou danser pour trouver que la vie vaut décidément le coup...

Bisous plein

Sandaï

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11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 04:43

Il est 3h du mat et je ne dors pas...attention, j'ai dis « je ne dors pas » je n'ai pas dit que je n'étais pas fatiguée. Car fatiguée, éreintée, crevée, ça je le suis mais mes nerfs surexcités m'interdisent tout sommeil.


Ça ne fait qu'1/4 d'heure que la mini crotte s'est endormie. Pour une raison inconnue, elle n'arrivait pas à trouver le sommeil.

Après l'histoire du soir et les 5 berceuses habituelles, je l'ai mise au lit et elle dormait...pas profondément comme d'habitude mais bon, ses beaux yeux étaient fermés...


Moins d'une heure plus tard, j'ai entendu un bruit de porte qui s'ouvre, je suis allée voir si l'une des chattes ne s'était pas glissée dans la chambre des filles et qui vois-je collée contre la porte ?


Alex, les yeux gonflés un « Maman j'ai mal ! » sur les lèvres, elle tendait les bras vers moi.

Les sourcils froncés, le visage sévère je lui demande :

« Qu'est ce que tu fais debout ?

  • J'ai maaal !

  • Et où as-tu mal ?

  • Là ! » me dit-elle en me montrant son genou.

Je la prends dans mes bras, lui explique que je vais lui raconter le petit chaperon rouge (ça ne loupe jamais, il suffit de 10mn de ma voix dans ses oreilles et elle sombre dans un lourd sommeil) et qu'après DODO, sinon je lui promets ma main sur ses fesses.

Elle acquiesce, se blottit tout contre moi, je nous installe dans le rocking-chair et je commence mon histoire.


L'histoire est assez banale en soi mais j'ai une façon assez spéciale de la raconter : je borde à mort et noie ma fille jolie sous tout un tas de détails inutiles.

Ma voix grave (de vieille fumeuse asthmatique) a un effet soporifique des plus foudroyants sur Alex.


Enfin, c'est le cas d'habitude...parce que ce soir, elle bouge, gesticule, dit qu'elle a mal au ventre, réclame à boire et je dois faire appel à toute ma patience pour ne pas la jeter dans son lit.

Au lieu de céder à la tentation de lui coller une fessée, je prends ma grosse voix et lui explique qu'il est trop tard pour gesticuler ou parler et que je m'arrêterai de lui raconter son histoire favorite si elle ne se calme pas de suite.


Chantage ou pas, je m'en fous car ça fonctionne...parfois la fin ne justifie t-elle pas les moyens ? Il est bien trop tard et je suis bien trop fatiguée pour réfléchir à ça maintenant...


Lorsque j'arrive enfin au moment où la mère-grand vient de se faire dévorer par Messire Loup Gris (d'habitude elle s'écroule avant même que le petit chaperon rouge ait fini de cueillir son bouquet de fleurs mais ce soir elle résiste vaillamment), Alex ferme les yeux (enfin ses paupières tombent toutes seules) pousse un petit soupir et s'endort.


Vous ne pouvez pas imaginer la joie qui m'anime à ce moment-là...

C'est presque jouissif !

Elle DORT !!! C'est un rêve devenu réalité !!


Pour être sûre de ne pas la réveiller dans ma précipitation à quitter la chambre (et commencer à profiter de ma soirée...enfin !!), je continue mon histoire jusqu'à la fin, comme si de rien n'était.

Heureusement que personne n'est là pour voir le tableau : une Sandaï à moitié endormie qui raconte une histoire pleine de détails inutiles à une petite fille déjà endormie...

Le ridicule ne tue pas, hein ?


Je la couche et sors de la chambre à pas de loup (comme Messire Loup Gris...).


Arrivée dans le salon, je me jette sur 3 robes que je veux raccourcir, histoire de calmer mes nerfs durement éprouvés par mon adorable chieuse.


Ça m'occupe les mains et laisse mon esprit vagabonder à son aise...c'est une vraie bénédiction pour moi la couture, non seulement ça me calme mais en plus ça me permet de transformer des vieilles nippes trop étroites ou trop longues en sapes tout à fait portables et qui me mettent en valeur et tout ça sans dépenser un seul cent. Tout bénef !!


Donc chouchou dort du sommeil des justes et je commence doucement à me calmer.

Mon homme va se coucher et je reste reine du salon et de la télécommande.

Je mate la télé tout en préparant mes fringues à la couture pour demain.

Tout est calme. Mes filles et mon homme sont au pays des rêves et la tension quitte doucement mon corps.


1h passe et...mon chéri vient dans le salon pour me prévenir que la petite s'est réveillée et me réclame...sans blague ???

Je l'avais entendue mais je me suis dit que si je faisais la morte, elle se rendormirait peut-être, comme c'est parfois le cas...?


Ben non, c'est pas le cas ce soir !

Elle est bien réveillée, elle m'appelle et si elle continue, elle va me réveiller la grande. Je lâche ma couture et vais dans la chambre avant qu'elle ne réveille sa sœur et les voisins par la même occasion.


Plus moyen de la laisser dans son lit. Les gens normaux qui habitent dans l'immeuble ont besoin de sommeil et moi je suis à nouveau super énervée.


Je la chope sous le bras, je la couche sans tendresse sur le canapé et un doigt menaçant sous son petit nez joli, je lui dis en sifflant comme une sorcière :

« Tu te couches là ! Tu dors ! Je ne veux rien entendre ! Un mot et je te colle la fessée du siècle, compris ? »

- Oui Maman. Je t'aime plus que tout. »

Je marmonne un « moi aussi » entre mes dents serrées à m'en faire mal et je retourne à ma couture.


Quelle fayotte celle-là ! Elle croit qu'elle va me faire craquer avec son « je t'aime » son regard de biche et son sourire mutin ?

Elle me prends vraiment comme une conne !

Je nourris ma rage pour éviter de craquer et de lui faire mille bisous...parce que c'est vrai qu'elle est craquante...


Mais bon, trêve de plaisanterie, il est minuit passé et ce n'est vraiment plus l'heure de se faire des mamours et des déclarations enflammées.

C'est l'heure de DORMIR !


Je couds, je vais sur le net, je vais fumer, je vais au WC, je me cherche un truc à manger, bref j'essaie de détourner mon esprit de cette gamine qui se tourne et se retourne sur le canapé.

Oh, elle est intelligente, elle m'a bien comprise, elle ne dit pas un mot...mais elle bouge autant qu'un asticot sur son hameçon.

Sans même la voir, je l'entends, je la sens bouger et mon sang bout de colère.


Lorsqu'elle lâche un « Maman un bib, siltepélé. », je bondis de mon siège comme un diable hors de sa boîte. Je dois faire peur à voir car elle sursaute et recule vers le mur.

Tu m'étonnes que je dois être moche à faire peur avec les narines dilatées, les yeux injectés (je suis fatiguée...) et cernés de bleu (sans oublier le maquillage que je n'ai pas enlevé et qui doit avoir bavé...beurk ! Vision d'horreur en soi..), la bouche étirée en un rictus !


Je lui explique le plus calmement possible qu'il est très tard, bien trop tard pour un bib, qu'elle devait manger à table et qu'elle doit dormir maintenant.

Les yeux tout mouillés, elle me répond : « Mais j'ai foif maman ! »


Jugulant l'envie furieuse de la coller au mur, je vais à la cuisine, je lui prépare un bib de baby soif camomille-fleur d'oranger et le lui ramène, le visage sévère.

Elle se jette dessus, tout sourire, boit la moitié et se recouche d'elle-même en me disant : « Bonne nuit Maman. Je t'aime...plus que tout. »


Je l'embrasse, lui rappelle, en parlant entre mes dents serrées, qu'il est l'heure de dormir, la couvre et lui cale un gros coussin dans le dos.


Je jurerai l'avoir vue cligner de l'œil, un demi sourire sur les lèvres !

Cette gamine joue avec moi...ou je ne m'appelle plus Sandy.

Au fait c'est quoi mon prénom déjà ?...Maman super naze, c'est ça ? lol !


Au bord de l'explosion nucléaire, je lutte pour ne pas perdre ma patience et mon sang froid.

Bien décidée à résister à l'envie de tout casser, je vais sur le pc et tape rageusement sur mon clavier.

Ça doit faire un boucan de tous les diables mais je m'en fous puisque j'ai les écouteurs vissés sur les oreilles, Nightwish à fond les décibels.


Attendre : c'est la seule solution ou du moins la meilleure...je n'ai plus aucune envie de la menacer, la gronder ou lui donner une fessé si tard dans la nuit.

Attendre c'est mieux...Attendre quoi ? Ben qu'elle s'écroule de fatigue avant moi.

Il me faut ne plus faire attention à elle avec l'espoir qu'elle s'endormira un jour...lol !


Cette gamine m'aura à l'usure, elle finira par avoir ma peau !

Heureusement pour elle que mon amour dépasse ma colère et mon énervement...sinon ses fesses ressembleraient aux miennes à son âge : archi-rouges d'avoir été claquées par ma maman...

A la réflexion, je devrais peut-être faire comme ma Maman ??

Les fessées ne m'ont pas vraiment fait de mal et j'ai fini par apprendre le respect dû à mes parents et aux autres...

Je gage que mes fesses étaient moins douloureuses que les pauvres mains de Maman !

La pauvre, je sais à présent comme elle en a chié...et j'ai honte !


Sans plus faire attention à elle, la musique me crevant joyeusement les tympans, j'écris 2-3 mails en souffrance.


J'écoute le même morceau de musique en boucle (ma nouvelle chanson préférée : « Amarenth » voir sur ma page Facebook) et à chaque fois qu'il se termine, je me dépêche de le remettre en route pour ne pas entendre bouger ma fille chérie, sans toutefois, pouvoir m'empêcher de la regarder...


Il est 2h du mat et elle ne dort toujours pas !! bordel !!

Je détourne mon regard courroucé et je remets « Amarenth », une fois de plus.


Il est 2h46 quand mes oreilles me font trop mal et que j'arrête la musique...et qu'entends-je ?

Un léger ronflement : Oh joie, elle DORT !!

Les Dieux m'ont entendue, elle s'est endormie !


Le bruit de mes doigts tapant sur le clavier a eu raison de sa résistance.


Je m'étire, fais jouer les muscles de mes épaules, tourne la tête de droite à gauche...la tension a quitté mon corps...Merci Nightwish ! C'est vraiment de la balle ce groupe finlandais !


Mon vœu de la nuit (Nightwish en anglais...c'était un mot d'esprit...ok c'est un bide ! Désolée !) s'est exaucé : elle dort en ronflant comme un sonneur bourré mais je m'en tape.

Je suis si fatiguée que je pourrais m'endormir dans les bras d'un marteau-piqueur en marche, c'est dire !!


Je baille à m'en décrocher les mâchoires et vous envoie mes plus doux bisous.


Votre Sandaï, les yeux en vrac et les cheveux en bataille.

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  • : Ce blog est mon journal intime virtuel où je jette les mots, les impressions, les sentiments et les émotions de la maman stressée, heureuse et parfois (souvent ??) débordée que je suis au quotidien...
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